Boxe : Sedia Sanogo, de la France à la Côte d’Ivoire

Née en France de parents ivoiriens, la boxeuse a choisi de représenter le pays de ses ancêtres en marge des JO 2024. Un parcours qui s'annonce compliqué mais qui ne l'effraie pas.

Deutsche Welle – Sedia Sanogo est une femme de défis. Née à Garges-lès-Gonesse, en banlieue parisienne, la boxeuse, deux fois championne de France des poids welters (c’est-à-dire moins de 66 kg) s’est rendue compte lors des Jeux Olympiques d’été à Rio, en 2016, qu’il n’y avait pas de boxeuses en Côte d’Ivoire. Elle a donc décidé de s’engager en faveur du pays de ses parents, histoire de pouvoir changer les mentalités :

« En Côte d’Ivoire, on a un esprit très arriéré où on se dit que la boxe est un sport d’hommes, que ce n’est pas pour les femmes. Nous, les femmes, devons apprendre à cuisiner, à se préparer à aller chez son mari… Et je me suis dit que, des femmes comme moi, qui ont peut-être envie de faire des sports de combat, je me dis qu’il doit y en avoir plein qui doivent se cacher et qui ne peuvent pas en faire parce que justement, on est fermés. Je me dis : ‘Voilà ce que je gagne derrière.’ Je perds le confort, mais ce que je gagne derrière, c’est de pouvoir amener toutes ces filles-là, qui en ont envie« , assure la boxeuse de 32 ans.

Sedia Sanogo à l'entraînement
Capitaine de l’équipe de Côte d’Ivoire, Sedia Sanogo doit assurer elle-même ses frais pour les compétitionsImage : Benoit Tessier/REUTERS

La vérité du ring

Une décision qui a honoré ses parents, même si Sedia Sanogo concède qu’aujourd’hui, être capitaine de l’équipe nationale ivoirienne constitue une grosse part de responsabilité :

« C’est une pression supplémentaire, si je puis dire. On veut motiver les autres à suivre l’exemple. En plus, il y a la difficulté à rassembler tout le monde pour créer des liens. Il y en a à Abidjan, d’autres en France, dans des régions différentes. Tout le monde ne se connaît pas forcément ; et pour qu’on puisse aller le plus loin possible, il faut créer ce lien, ce soutien entre nous, cet amour entre nous« , estime-t-elle.

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Ali Farhat avec agences

 

Source : Deutsche Welle (Allemagne)

 

 

 

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