Le rapport du FMI en 2022 à la suite de sa mission à Nouakchott et qui épingle la gestion de l’ex-président Ould Abdel Aziz, révélée maintenant à la presse, est considérée par les observateurs comme une publicité gratuite au président Ould Ghazouani qui vient au moment où le procès de la décennie de Ould Aziz est loin de connaître son épilogue à moins d’une année de la fin du quinquennat.
Ce rapport confidentiel du FMI en 2022 et révélée plus d’une année après enfonce la gouvernance de l’ex-président Ould Aziz en pointant que 89 pour cent des marchés pour la mise en œuvre des projets d’infrastructures ont été conclus sur le mode de gré à gré sans appel d’offres. Le gendarme financier mondial se réfère pour la plupart de ses investigations sur le rapport de la commission d’enquête parlementaire qui a révélé aux Mauritaniens la mal gouvernance de leur ex-président sur la gestion deniers publics et des entreprises sensibles comme la SNIM, la SONIMEX, et la SOMELEC.
Les observateurs ne sont pas dupes que ce rapport a bien servi au FMI de garder un œil sur la gouvernance de son successeur depuis 2019 et d’être plus clément envers le nouveau président en l’octroyant des millions de dollars de prêts pour alléger un budget de l’Etat déficitaire de 10 milliards d’ouguiyas en 2023. Au moment où le procès de l’ex-président semble s’éterniser ce réchauffement de la décennie de gabegie et de corruption est un coup de communication pour le président Ould Ghazouani et sans doute un coup d’accélérateur au procés de Nouakchott à moins d’une année certainement de la candidature de Ould Ghazouani à sa propre succession.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 04 septembre 2023)
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