Les transports urbains constituent un secteur le plus anarchique dans la capitale. Taxis et bus avant l’arrivée des tricycles cohabitent sans aucune réglementation. Ce sont les usagers qui trinquent et la circulation impactée. Face à cette désorganisation qui perdure le gouvernement entend en finir avec une nouvelle feuille de route.
L’avènement des tricycles ou « Tuk-Tuk » à Nouakchott pour donner de l’emploi aux jeunes a permis d’enrichir le transport urbain considéré très anarchique et en même temps servi de détonateur de nouvelles mesures gouvernementales pour réorganiser un secteur vital des 800 000 habitants de la capitale. Un chiffre qui traduit toutes les difficultés de déplacement des usagers et des automobilistes.
A la cohabitation des taxis et des bus, sont venus s’ajouter les tricycles, un moyen de transport plus propre et plus facile pour le plus grand nombre. Mais leurs conducteurs ne sont plus les bienvenus en centre-ville et dans les quartiers huppés pour préserver l’image de la capitale. Il est urgent de faire face à cette anarchie qui perdure depuis des décennies en ouvrant des espaces de stationnement pour chaque type de transport.
C’est le sens et la portée de la nouvelle feuille de route du ministre de l’Equipement et des transports. Derrière cette réorganisation c’est la problématique de l’urbanisme et le schéma directeur de Nouakchott qui sont pointés du doigt par les observateurs. Et au-delà c’est la cohérence de la politique sectorielle du gouvernement qui est mise en cause.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 18 août 2023)
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