
L’Assemblée nationale a levé cette fin de semaine l’immunité parlementaire du député Mohamed Bouye pour une offense au chef de l’Etat. Cette décision autoritaire du pouvoir suscite des réactions au sein de l’opposition et de l’observatoire national des droits de l’homme et sur les réseaux sociaux.
La présidence de Ould Menguet à l’Assemblée nationale s’annonce sous de mauvais auspices avec un début de session parlementaire sous haute tension marquée par un discours de politique générale du premier ministre controversée sur fond d’accusation du député Mohamed Bouya pour outrage à Ould Ghazouani. Les propos du député sont relayés par les réseaux sociaux. En réponse à cette offense au président de la République, le ministre de la Justice demande la levée de l’immunité parlementaire avec la création d’une commission parlementaire qui passe à l’offensive.
Les observateurs s’attendent à une condamnation pénale. Cette décision autoritaire du pouvoir est considérée par l’observatoire national des droits de l’homme de non-respect de la constitution et d’atteinte aux libertés tandis que l’opposition parlementaire qui a boycotté la commission parlementaire pointe un assassinat de la démocratie, un manquement au règlement intérieur de l’Assemblée nationale. C’est une dérive autoritaire du chef de l’exécutif qui empiète le législatif et le judiciaire qu’il instrumentalise politiquement. C’est la première application de la loi liberticide pour la protection des symboles de l’Etat à l’Assemblée nationale
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 31 juillet 2023)
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