Dix jours après la mort du jeune Oumar Diop après son interpellation au commissariat du quartier populaire de la Sebkha, sa famille attend toujours le rapport final d’autopsie par le médecin légaliste marocain désigné dans cette affaire qui vient de secouer la Mauritanie.
Et pendant ce temps à Boghé c’est l’enterrement sans le consentement de la famille du jeune Mohamed Lemine qui continue de susciter l’indignation des citoyens. Cette précipitations des autorités locales ressemble fort à une deuxième affaire d’Etat après celle du militant des droits de l’homme Chouvi Cheine assassiné dans un commissariat de police à Nouakchott. Ses assassins attendent toujours un procès. Pas étonnant que le procureur de la république prend tout son temps pour faire durer les enquêtes sur des policiers en service lors de l’interpellation de Oumar Diop au commissariat de police de la Sebkha 2 le 28 mai dernier.
La famille de Oumar Diop réclame le rapport final de l’autopsie par le médecin légaliste marocain avant la levée du corps. Une légitimité pour avoir toute la lumière sur les circonstances de la mort de leur fils. C’est la lenteur de la justice qui est pointée du doigt. L’affaire de Oumar Diop étant la plus médiatisée et qui a provoqué des émeutes dans au moins sept villes du pays dont Nouakchott et Nouadhibou.
Deux affaires révélatrices d’une justice partiale. Quand des forces de l’ordre et de sécurité sont des assassins et qu’ils ne sont pas inquiétés par la justice alors les Mauritaniens vivent dans un Etat de non droit et ainsi aucun citoyen n’est plus en sécurité.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 07 juin 2023)
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