Le 27 mai prochain, les Mauritaniens retourneront aux urnes pour élire les 36 députés manquant sur 176. Le parti au pouvoir et ses alliés de la majorité présidentielle totalisent 116 députés. Une majorité absolue qui ne changera pas après le deuxième tour.
Le second tour le 27 mai prochain est donc sans enjeu. Les jeux sont déjà faits. Les Mauritaniens vont accomplir leur devoir de citoyen tout en sachant que le parti au pouvoir INSAF a tout raflé mais également a certainement triché pour ce grand écart avec les 24 partis en compétitions résultant des dérives électorales de la CENI qui ont ouvert la voie à des fraudes massives à Nouakchott et à l’intérieur du pays.
Le triple scrutin du 13 mai dernier est incontestablement une continuité du parlement de 2018 au niveau de la victoire écrasante du parti INSAF et de la bérézina de l’opposition qui conteste les résultats et s’apprête à la veille du deuxième tour à manifester à Nouakchott.
Si les Mauritaniens ne s’attendent pas à un changement du parlement il n’en demeure pas moins que le pays risque de basculer dans une tension post-électorale. Tout pourrait dépendre du soutien populaire à cette opposition grande perdante dont la porte de sortie est le recours à la cour suprême pour l’annulation des résultats du triple scrutin.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 23 mai 2023)
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