Mauritanie : le mirage du gaz dans le collimateur des observateurs

La Mauritanie se lance en même temps de développer deux champs gaziers les plus importantes en Afrique. Celui de BirAllah est situé dans le bassin côtier mauritanien et devrait produire 10 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an et celui de Grand Tortue Ahmeyin qu’il partage avec le Sénégal dont les premières bouteilles de gaz sont prévues en fin 2023.

Le champ gazier BirAllah apparaît comme un projet séduisant pour la Mauritanie dans un contexte international difficile avec la guerre en Ukraine.C’est l’une des plus grandes découvertes de gaz offshore en Afrique avec une perspective de production de 10 millions de tonnes de gaz par an.  De quoi faire décoller l’industrie gazière jusqu’ici inexistante.

Aujourd’hui c’est un secteur qui attire plusieurs investisseurs dont les plus grandes entreprises anglaises BP et américaines Kosmos Energy déjà présentes dans l’autre projet gazier que la Mauritanie partage avec le Sénégal le champ gazier Grand Tortue Ahmeyin presque en phase terminale avec les premières bouteilles de gaz attendues en fin 2023.

Les potentialités énormes d’une véritable industrie pétrolière et gazière sont donc là pour faire de la Mauritanie l’Eldorado de demain du gaz. Avec sa nouvelle zone portuaire en eau profonde de Ndiago dans le Trarza à la frontière avec le Sénégal, elle pourra exporter vers tous ses clients européens et africains et asiatiques.

Une manne financière qui peut sortir le pays de la pauvreté sous réserve d’une bonne gestion qui fait défaut jusqu’ici à tous les régimes successifs depuis l’arrivée au pouvoir des militaires en 1978. Ce qui fait que cette apparence de grande production de gaz est trompeuse dans un pays qui manque cruellement d’expertises et cadres dans ce secteur en expansion dominé par les puissances étrangères toujours gagnantes dans les accords d’exploitation. Si l’Etat y gagne pour boucler son budget, le contribuable est toujours perdant. C’est ce que les observateurs désignent sou le vocable malédiction des richesses naturelles.

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 24 avril 2023)

 

 

 

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