A moins de deux mois de la présidentielle, l’hésitation du premier parti de l’opposition mauritanienne entre désigner son candidat et soutenir un candidat est considérée par les observateurs comme un premier signe de faiblesse du parti.
Les élections de 2023 ont montré un recul de TAWASSOUL avec 11 députés par rapport aux élections de 2018 avec 15 députés. Et pourtantTawassoul a enregistré après les élections plus de 13 000 adhérents soit une augmentation de 30000 par rapport aux élections de 2018. Avec une augmentation de 216-pour cent au Gorgol et au Guidimakha. La vallée devenant ainsi un véritable bastion d’électeurs. Malgré ces avancées remarquables, le parti a traversé des secousses politiques avec des départs dont certains vers le camp présidentiel.
Le soutien à Ould Ghazouani à la présidentielle par l’ancien président du parti Jemal Mansour qui a créé son nouveau mouvement en dit long des crises internes que traverse le parti cette dernière décennie. Le maillage de la première force de l’opposition ne suffit pas pour une présidentielle où le candidat est une rencontre avec le peuple qui a le dernier mot. Et la présidence tournante presque à chaque congrès ne favorise pas la stabilité. L’hésitation entre un candidat du parti et le soutien d’un candidat est un signe que le parti ne se porte pas bien.
Et le deuxième handicap c’est le manque de consensus de l’opposition pour désigner au moins deux candidats face à un président sortant dont le bilan est mitigé mais dispose de tous les leviers pour sa réélection.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 30 avril 2024)
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