Elections 2023 Mauritanie : une campagne qui s’annonce comme un marché de dupes entre El INSAF et les partis de l’opposition

Tous les états-majors des 25 partis en compétition attendent avec impatience le coup d’envoi de la campagne officielle des élections du 13 mai prochain qui s’annonce comme un marché de dupes. Entre le parti au pouvoir El INSAF qui a pris une longueur d’avance et les partis de l’opposition comptant sur leurs propres forces.

Secret de polichinelle. Depuis le troisième anniversaire de l’accession au pouvoir du président Ould Ghazouani le parti au pouvoir El INSAF est en campagne à Nouakchott comme à l’intérieur du pays à travers des inaugurations des projets de développement ou coup d’envoi d’évènements culturels. El INSAF continue ainsi d’utiliser les moyens de l’Etat à des fins électoralistes pour prendre de l’avance par rapport à ses adversaires de l’opposition notamment.

La délocalisation du conseil des ministres est significatif à cet égard. L’autre avantage du parti au pouvoir c’est d’avoir placé beaucoup d’hommes d’affaires des universitaires et des avocats sur ses listes de candidats en particulier pour briguer la majorité des mairies et des conseils régionaux. Ces candidats de luxe constituent un grand apport financier alors que l’opposition devra compter sur ses propres moyens pour forcer son destin.

La violation de la loi électorale par INSAF pour candidater des directeurs d’établissement publics et participation du gouvernement et de l’administration locale à la campagne constitue un trafic d’influence pour acheter les consciences des électeurs. Au niveau de la campagne médiatique, les observateurs ne s’attendent pas à une équité au niveau des temps d’antenne à la télévision et à la radio nationale, mission pourtant dévolue à la Haute autorité de l’audiovisuel HAPA. Les Mauritaniens se dirigent vers des élections presque jouées d’avance.