Élections 2023 Mauritanie : le ministre de l’Intérieur encense à nouveau les chefs de l’opposition

En attendant de se fixer définitivement sur leurs listes aux élections, l’opposition répond présente à l’invitation du ministre de l’Intérieur. Ce rendez-vous s’inscrit dans le cadre de sa concertation permanente avec le camp de l’opposition. La promesse d’élections transparentes est considérée comme une fuite en avant des dysfonctionnements du système électoral.

En attendant l’heure de vérité le 13 mai prochain, les observateurs s’interrogent sur le déroulement des élections qui laissent planer des doutes sur l’utilisation des moyens de l’Etat pendant la campagne à venir par tous les partis. C’est l’accaparement de ce levier important par le parti au pouvoir INSAF pour la campagne qui constitue un casse-tête pour l’opposition. Et également le souci d’égalité du temps d’antenne à la radio et à la télévision nationale pour tous les candidats.

C’est la HAPA qui est pointée du doigt pour le respect des prises de parole. Les chefs de l’opposition n’ont pas digéré le changement à la dernière minute de la CENI sur les listes incomplètes des candidatures via une circulaire. De même la pression pour que les partis de la majorité retirent leurs candidatures pour les régionales en faveur de INSAF est un mauvais signal du jeu électoral. Et sur ce registre de transparence, l’opposition tient à un observatoire indépendant comme un préalable. Et également le financement des partis pour lutter contre les trafics d’influence des hommes d’affaires et de l’Etat en faveur du parti au pouvoir.

Sur ces deux derniers points, le ministre de l’Intérieur semble ne pas respecter sa parole à moins d’un mois des élections. La dernière interrogation porte sur le débat pour confronter les programmes. Cette question est un simple vœu pieux des observateurs qui ne sont pas sans savoir que la Mauritanie est toujours gouvernée par des militaires sous vernis démocratique. Certaines questions qui fâchent comme le passif humanitaire, la discrimination et l’arabité ne passent pas. Le changement est une utopie dans un pays où l’on vote pour sa communauté ou liens de parenté ou sa tribu ou sa région. L’esprit communautariste est toujours présent sur la scène politique.

 

 

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 05 avril 2023)

 

 

 

 

 

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