Après plus de trois semaines du crime commis contre l’activiste Chouvi Cheine dans un commissariat de police à Nouakchott, les assassins ne sont pas encore jugés. Et six jours après l’évasion des quatre détenus terroristes de la prison centrale trois d’entre eux sont tués et le quatrième capturé.
Deux grands événements majeurs qui marquent le quinquennat de Ould Ghazouani dont le dénominateur commun est le grave dysfonctionnement de l’administration. L’assassinat de l’activiste Chouvi est une des graves bavures policières depuis 2019 dont les auteurs sont des fonctionnaires de la police.
Une affaire qui bouleverse les Mauritaniens et qui aura enflammé les réseaux sociaux et les rédactions nationales. Un crime ressenti au plus haut de sommet de l’Etat et ébranlé les ministères régaliens de la justice et de l’Intérieur et au-delà la Sureté de l’Etat et les religieux pour la première fois montés au créneau.
L’opinion publique craint l’impunité avec la lenteur de la justice après l’accusation du commissaire de police et trois agents de la police judiciaire d’homicide volontaire prémédité. Une affaire qui s’apparente à une affaire d’Etat contrairement à l’évasion des quatre terroristes de la prison civile de Nouakchott qui ressemble fort à un dysfonctionnement grave de l’administration pénitencier.
Derrière le succès des forces armées et de sécurité se cachent de lourdes fautes des fonctionnaires civiles et militaires. Dans les deux cas, l’Etat est en première ligne. Deux points noirs de la gouvernance de Ould Ghazouani qui laissent de mauvais des traces sur le bilan de trois ans.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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