
Info Migrants – Des centaines de ressortissants d’Afrique subsaharienne ont été rapatriés de Tunisie samedi 4 mars, chassés par une vague de violences provoqués par des propos xénophobes du président Kaïs Saïed. Parmi eux, des dizaines ont rejoint la Côte d’Ivoire.
Ces rapatriés devaient d’abord passer par plusieurs étapes administratives : être identifiés par des policiers, interrogés par la Direction de la surveillance du territoire (DST), puis répertoriés par les services d’état civil, pour enfin atterrir entre les mains des équipes médicales.
Une fois toutes ces vérifications validées, direction le centre de transit aménagé à l’Institut de la jeunesse et des sports de Marcory. Là-bas, ils bénéficieront pendant deux à trois jours d’une prise en charge médicale et psychologique. Ils recevront ensuite chacun un pécule de 160 000 francs CFA (environ 244 euros) qui devraient leur permettre de regagner leur famille dans les prochains jours. Ils devraient également passer pour certains des entretiens afin de pouvoir envisager de se réinsérer dans la société.
Un convoyage à l’intérieur de la Tunisie
L’Union des Ivoiriens de Tunisie salue toutes ces mesures d’accompagnement. Mais son président Ange Séri Soka attire l’attention sur l’ampleur des besoins en Tunisie : « Nous sommes presque 5 000 Ivoiriens sur le territoire tunisien et nous avons présentement des compatriotes qui dorment dans des champs d’olive et qui n’ont pas d’abri parce qu’ils ont été chassés des maisons. Nous demandons à l’État [ivoiren, NDLR] de discuter avec l’État tunisien pour que ces personnes-là puissent venir facilement à l’ambassade pour se faire enrôler. »
Des personnes, qui ont bien du mal à se déplacer et donc à s’enrôler à cause des tracasseries subies au quotidien. Les autorités ivoiriennes entendent lever cette difficulté.
Notre correspondante à Abidjan, Bineta Diagne
Source : Info Migrants
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