Le HuffPost – C’est un peu la nouvelle trend vis-à-vis de TikTok dans plusieurs pays : la défiance envers le réseau social venu de Chine. Depuis plusieurs semaines, une poignée d’institutions ont resserré la vis en interdisant l’installation de l’application chinoise sur certains téléphones.
Une goutte d’eau dans le torrent des téléchargements puisqu’avec plus d’un milliard d’utilisateurs actifs dans le monde, TikTok, propriété de l’entreprise chinoise ByteDance, pointe à la 6e place des plateformes sociales les plus utilisées, selon le dernier rapport de We Are Social.
Les États-Unis songent à interdire TikTok
Outre-Atlantique, Joe Biden a dès janvier mis le « hola ». Aux États-Unis, une loi interdit ainsi le téléchargement et l’utilisation de TikTok sur les appareils des fonctionnaires de l’État fédéral américain.
Une vingtaine d’États ont localement pris une mesure du même type pour leurs propres employés. Et, au Congrès, un projet de loi en discussion pourrait même aboutir à l’interdiction totale de l’application aux États-Unis. Une issue de plus en plus évoquée.
« TikTok est un cheval de Troie moderne du Parti communiste chinois utilisé pour surveiller les Américains et exploiter leurs informations personnelles », a ainsi déclaré mardi 28 février Michael McCaul, président républicain de la commission des Affaires étrangères de la chambre basse du Congrès américain.
L’Union européenne ne tiktoke pas avec les fonctionnaires
La Commission européenne a quant à elle dégainé la semaine dernière. Elle a interdit l’usage de TikTok sur les appareils professionnels de son personnel afin de « protéger les données » de l’institution. Les fonctionnaires et employés de la Commission ont jusqu’au 15 mars au plus tard pour désinstaller l’application de leurs appareils professionnels (smartphones, tablettes…), a précisé un porte-parole de l’institution.
Ils devront également supprimer TikTok de leurs appareils personnels si ces derniers contiennent des applications approuvées pour une utilisation professionnelle (messagerie électronique, applications de visioconférence…). Des mesures similaires doivent être prises par le Conseil européen, l’instance des États membres dirigée par le Belge Charles Michel.
Plus récemment encore, c’est le Parlement européen qui a informé, mardi 28 février, son personnel qu’il interdisait le réseau social chinois TikTok sur les appareils professionnels, invoquant, là encore, des inquiétudes en matière de sécurité des données.
La présidente du Parlement, Roberta Metsola, et le secrétaire général, Alessandro Chiocchetti, ont décidé que l’application ne pourrait plus être utilisée sur les appareils professionnels, comme les ordinateurs, téléphones mobiles ou tablettes, à compter du 20 mars. Par ailleurs, il est aussi « fortement » recommandé aux membres du personnel de retirer TikTok de leurs appareils personnels.
Hémicycle danois et gouvernement canadien
Mêmes inquiétudes au niveau de certains pays européens. Le Parlement danois a par exemple annoncé mardi avoir demandé aux députés et à l’ensemble de ses personnels de bannir l’application TikTok des appareils mobiles qu’il fournit à cause du « risque d’espionnage ». Cette annonce fait suite aux recommandations du Centre danois de cybersécurité sur la suppression de TikTok du téléphone des fonctionnaires.
Idem pour le Canada qui a banni l’application des appareils mobiles qu’il fournit à son personnel à compter de mardi. « Sur un appareil mobile, les méthodes de collecte de données de TikTok donnent un accès considérable au contenu du téléphone », a expliqué la présidente du ministère du Trésor, Mona Fortier, précisant dans un communiqué que la mesure avait été prise « à titre préventif ».
Source : Le HuffPost avec AFP
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