France-Afrique : la politique africaine de l’Élysée en quête d’un nouveau logiciel

A la veille de sa tournée en Afrique centrale, le président français monte au créneau pour présenter sa politique africaine dans les quatre années à venir.  Emmanuel Macron s’est livré à déplacer le curseur de la Françafrique pour s’adapter à un nouveau logiciel à la suite de revers militaires au Sahel.

C’est un président français au pas de charge qui compte expliquer le nouveau modèle de partenariat militaire à ses homologues du bassin du Congo en plus de l’Angola qui l’attendent pour le sommet consacré à la protection des forêts tropicales, un sujet cher à Macron. Les observateurs pointent un chef d’Etat français fragilisé par le Mali au point de remettre en cause le pré-carré en affirmant que l’Afrique n’est pas un terrain de compétition. Un aveu d’échec de la percée de la Russie, de la Turquie et de la Chine, les trois nouvelles offensives néo-empires.

  Les revers militaires au Sahel ont coûté plus de sentiments anti-français en dehors du Mali, le Burkina Faso et un peu moins le Niger et il ya quelques années la Centrafrique qui s’est tournée vers le Commonwealth. La décision de diminuer les bases militaires en Afrique n’est pas une réponse à la souveraineté des Etats africains. Au contraire il s’agit d’un réajustement de la politique africaine version nouvelle de partenariat volontaire qui permettra aux chefs d’Etat africain de passer tranquillement leurs commandes en matériels militaires et une aide à la formation.

Une politique plus simple et plus lisible de la Françafrique qui devra désormais faire barrage au bras armé de la diplomatie russe ou Wagner qui possède déjà 13 bases militaires en Afrique exploitant les ressources minières. C’est clair le président français n’a pas compris que sa tournée en Afrique centrale ne va restaurer son image affaiblie au Sahel et qu’il devra dans les quatre années à venir trouver un nouveau logiciel de coopération Sud-Nord basée sur le respect des peuples africains.