Vanity Fair – Des journaux américains ont retiré la bande dessinée « Dilbert » de Scott Adams après que le dessinateur a qualifié les Noirs américains de « groupe haineux » et a déclaré que les Blancs devaient « s’éloigner d’eux ».
Le Washington Post, le New York Times, le Los Angeles Times et le réseau USA Today entre autres, cessent de publier « Dilbert » après la diatribe raciste de Scott Adams sur YouTube, mercredi. Interrogé samedi sur le nombre de journaux qui publiaient encore la bande dessinée – une satire du lieu de travail qu’il a créée en 1989 – Adams a répondu au Washington Post : « D’ici lundi, environ zéro. »
Le dessinateur, autrefois très célèbre, qui entretient depuis plusieurs années des idéologies d’extrême droite et des théories du complot, a été bouleversé mercredi par un sondage qui a révélé qu’une faible majorité de Noirs américains étaient d’accord avec l’affirmation « C’est ok d’être blanc » – une phrase parfois associée à des mèmes racistes.
« Si près de la moitié des Noirs ne sont pas d’accord avec les Blancs … c’est un groupe haineux », a déclaré Adams. « Je ne veux rien avoir à faire avec eux. Et je dirais, sur la base de la façon dont les choses se passent actuellement, que le meilleur conseil que je donnerais aux Blancs est de se tenir à l’écart des Noirs … parce qu’il n’y a pas de solution. »
« Ma réputation est détruite »
Adams explique aussi que jusqu’ici, il aidait financièrement la communauté noire américaine, et qu’il s’identifiait comme Noir lui-même, voulant faire partie de « l’équipe gagnante ». « Mais il s’avère que quasiment la moitié de cette équipe ne pense pas que c’est OK pour moi d’être blanc », poursuit-il. « Je m’identifie à nouveau comme blanc, car je ne veux pas être un membre d’un groupe haineux », conclu le satiriste.
Adams, 65 ans, a également reproché aux Noirs de ne pas « se concentrer sur l’éducation » pendant l’émission et a déclaré : « J’en ai aussi vraiment marre de voir vidéo après vidéo des Noirs américains qui battent des citoyens non noirs. »
Sur YouTube, samedi, le dessinateur a tenté de se défendre, jurant que ses propos ont été sortis de leur contexte. Il a également laissé entendre qu’il avait fait un tort irréparable à une carrière autrefois étincelante. « La plupart de mes revenus auront disparu d’ici la semaine prochaine », a-t-il déclaré à environ 3 000 téléspectateurs en direct. « Ma réputation pour le reste de ma vie est détruite. Vous ne pouvez pas revenir de ça, n’est-ce pas ? Il n’y a aucun moyen de revenir de ça. »
Source : Vanity Fair
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