Mauritanie : le système étatique discriminatoire secoué par l’assassinat de Chouvi Cheine

Depuis la mort en détention de l’activiste Chouvi Cheine à Nouakchott, le régime de Ould Ghazouani est en état d’alerte. La justice, l’Intérieur, la santé, la commission nationale des droits de l’homme, le Mécanisme de prévention de la Torture sont mis à contribution pour punir les auteurs de ce crime abominable qui commence à ébranler le sommet de l’Etat.

C’est le système étatique discriminatoire qui est secoué par les vagues d’indignation des Mauritaniens dans leur diversité et au-delà des frontières. Sa colonne vertébrale, la police est indexée même si la tentative de camouflage de l’Intérieur a échoué. La justice joue sa partition parce que le chef de l’exécutif veut la lumière sur ce crime odieux contre un militant des droits de l’homme.

La mort de Chouvi Cheine est un mort de trop pour se cacher derrière une soldatesque rompue à des pratiques contraires à la loi. Les premiers résultats de cette mobilisation du régime de Ould Ghazouani ont au moins permis l’arrestation des présumés assassins de l’activiste.

Le plus dur reste à venir c’est-à-dire désigner tous les responsables de cet assassinat du commissaire de police au ministre de l’Intérieur. C’est le cœur de la répression qui prend un sérieux coup et Ould Ghazouani, un avertissement pour 2024.