Saharamedias.net – Les autorités judiciaires ont entamé une enquête sur les circonstances de la mort du jeune Souvi ould Cheïn lors de son interpellation par le commissariat de police de dar Naïm 2, alors qu’on a évoqué l’arrestation d’éléments de la police travaillant dans ce commissariat.
Des sources informées ont révélé à Sahara Medias que la mesure d’arrestation a concerné le commissaire et certains éléments qui étaient de permanence jeudi, en attendant l’entame des interrogatoires afin de savoir ce qui s’était passé à l’intérieur du commissariat.
Pendant ce temps une délégation des autorités administratives a visité, dans la nuit de vendredi à samedi la famille du défunt pour présenter les condoléances au nom du président de la république Mohamed O. Cheikh El Ghazouani, qui tient, selon la délégation, à ce qu’une enquête indépendante soit menée pour faire la lumière sur cette question et pour que la justice suive son cours.
Des violations
La mort de Souvi continue d’alimenter une grande colère dans les milieux mauritaniens à travers les réseaux sociaux exigeant que les personnes incriminées soient sanctionnées.
Pendant ce temps le président de la commission nationale des droits de l’homme, Ahmed Salem ould Bouhoubeïni a déclaré qu’il est clair que les critères et la détention et de l’interrogatoire d’ould Cheïn par la police ont été effectivement violés.
Ould Bouhoubeïni a écrit sur sa page Facebook qu’il s’agit là d’un fait grave ajoutant qu’il est encore plus grave que ceux dont la responsabilité sera prouvée puisse échapper à la sanction dans un état de droit.
Sans préjuger des résultats de l’autopsie seule capable de déterminer les causes du décès, il est évident que les critères de l’interrogatoire et la détention d’ould Cheïn par la police ont été effectivement violés, a dit notamment ould Bouhoubeïni.
Le président de la CNDH a encore ajouté « qu’on est en droit d’attendre des autorités dans la dynamique actuelle de respect des droits de l’homme, une tolérance zéro en matière d’impunité ».
Ould Bouhoubeïni a enfin réaffirmé que la formation de la police prévue dans le plan de travail commun avec le bureau du haut- commissariat des nations unies pour les droits de l’homme salué et géré par la direction générale de la sûreté, s’impose plus que jamais auparavant.
L’enquête et la sanction
Le parti Tewassoul, le plus grand parti d’opposition représenté au parlement a réaffirmé l’obligation que la justice suit son cours à travers l’ouverture d’une enquête juste et transparente et dont les résultats doivent être portés à l’attention de l’opinion publique nationale et dont les personnes dont la culpabilité sera prouvée, seront sanctionnées.
Quant au député et militant des droits de l’homme, Biram Dah Abeid, il a qualifié de « mystérieux » ce fait et a demandé l’ouverture d’une enquête transparente et urgente, à l’issue de laquelle les responsables seront déférés devant la justice pour satisfaire la société après de dérapage dangereux.
Ould Abeid a réclamé la démission du ministre de l’intérieur qui selon lui, porte la responsabilité politique de ce qui s’est passé.
Source : Saharamedias.net
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