Mauritanie : Ould Ghazouani contourne l’expropriation des terres agricoles par une réforme foncière plus solidaire

C’est la retombée positive du discours de Tichitt de Ould Ghazouani, la plus attendue par le gouvernement mauritanien qui vient d’adopter à l’issue du dernier conseil des ministres des mesures pour régler les conflits fonciers. C’est la propriété privée individuelle ou collective qui est pointée du doigt.

Le gouvernement entend répondre aux impératifs incontournables de mise en valeur des terres agricoles du pays. Dans cette perspective des mesures urgentes s’imposent pour un foncier plus solidaire avec les agriculteurs et les populations. Le traumatisme des affrontements récents dans le Hodh Echargui entre agriculteurs et propriétaires fonciers sert de leçons pour faire de l’agriculture un pilier de développement pour atteindre l’autosuffisance alimentaire.

Pour éviter ces batailles rangées d’un autre siècle, le gouvernement procèdera assez rapidement à la révision de textes législatifs et réglementaires de la question foncière. Pour les observateurs il s’agit d’un toilettage de la réforme de 1983 qui stipule que la terre appartient à ceux qui la travaillent. Tout en reconnaissant la propriété privée, l’Etat prépare des mécanismes pour contourner l’expropriation notamment des terres agricoles de la vallée qui posent plus de problèmes aux investisseurs nationaux, les hommes d’affaires à la place de l’Etat qui être les grands gagnants.

La solidarité qui sous-tend cette réformette est un leurre aux communautés détentrices de droits qui n’attendent rien d’autre qu’ils soient respectés..L’accélération du grand effacement des populations de la vallée ne fait que commencer.