
Alors que les officiels de Nouakchott vont célébrer le 62 -ème anniversaire de l’indépendance, d’autres Mauritaniens vont commémorer l’assassinat par l’armée des 28 soldats peulhs dans la nuit du 27 au 28 novembre 1990 à Inal pour célébrer l’indépendance. Après trois années de gouvernance Ould Ghazouani semble rouvrir le dossier du passif humanitaire sans succès.
C’est une troisième chance qui est offerte ainsi au président mauritanien à l’occasion du 62 -ème anniversaire de l’indépendance. Les Mauritaniens attendent un discours rassembleur du chef de l’Etat qui rompt avec les deux années précédentes dans le sens de l’unité nationale et de la cohésion sociale. Cet espoir passe par le règlement du passif humanitaire dont le dossier avait été clos par son prédécesseur.
Après trois années de gouvernance Ould Ghazouani n’est plus indifférent à la réouverture du dossier avec les organisations nationales et de la diaspora des victimes du passif humanitaire à Nouakchott depuis août dernier. Après 4 mois les négociations butent sur la solution d’une justice transactionnelle d’inspiration islamique qui rejette la création d’une commission nationale de justice et vérité. Il s’agira pour le président soufi de débloquer la situation en jetant les premiers jalons de la réconciliation nationale qui passent par la réparation et la possibilité des veuves et orphelins de retrouver les corps des 28 soldats pour des sépultures dignes.
Les observateurs attendent un discours pour une Mauritanie apaisée et réconciliée avec elle-même et pour la première fois qui va changer le regard des Mauritaniens qui se regardent depuis des décennies comme des chiens de faïence Ould Ghazouani devra saisir l’occasion pour entrer dans l’histoire.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com