Horizons – « Le propre des grandes villes c’est leur étalement continu. Nouakchott n’échappe pas à règle. La ville composée à l’époque du Ksar et des ilots A et B, s’est étendue depuis le début des années soixante.
Autour du centre, d’autres quartiers se sont greffés comme les ilots H, G, les Médina R et 3, les ilots V, Sebha, El Mina, Bouhdida, Ten Sweïlim et Toujounine ou Tevrag-Zeina. L’étalement ne s’est pas arrêté là. Les zones qui il y a à peine quatre décennies étaient complètement à la périphérie sont désormais au centre de la ville.
Au nord du stade olympique construit au début des années quatre-vingt, il n’y avait que l’école de Police. Les zones qualifiées naguère de « non edificandi » comme la cité plage sont devenues des quartiers résidentiels.
Une des conséquences de l’étalement des villes est leur fragmentation. Un éminent sociologue disait que l’avenue Gamal Abdel Nasser séparait Nouakchott Sud de Nouakchott Nord. La ligne de démarcation a migré vers le Nord. Et c’était exceptionnel de voir il n’y a pas très longtemps, un ministre de la République habiter Kossovo, un quartier populaire de la banlieue Sud.
Un enfant de Soukouk ou de Sahara est incapable d’indiquer, Istanbul, Chaara Mokhtar ou Lengatt Aïn Talh ou même Boutique Couscous.
Il est temps d’organiser le transport en commun, de définir des lignes et d’établir des plans de la ville en indiquant les itinéraires. A défaut de circuler partout dans la ville, cela pourrait nous aider à la connaître mieux »
Mohamed Melaïnine Ould Abdel Vettah
Source : Horizons n° 8422 du Mardi 22 novembre 2022
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