Incontestablement le gouvernement de Ould Bilal hérite d’une situation difficile d’urbanisation de la capitale dont le schéma directeur est relégué au second plan. Cette politique laxiste d’aménagement urbain est responsable aujourd’hui de l’émergence des bidonvilles et de la construction anarchique des habitations.
La création de l’agence du développement urbain s’inscrit dans une démarche de réhabiliter toutes les communes de Nouakchott en particulier les plus pauvres comme celle de Toujounine . Ould Ghazouani qui vient de se rendre compte de visu sur l’avancement des travaux, mise sur l’aménagement de 453 hectares dont plus de 13000 parcelles de terrain pour combler le retard considérable en matière de logements sociaux de construction d’écoles de magasins de réseaux d’eau et d’électricité et de routes dans ce quartier populaire qui s’agrandit d’année en année et confronté au changement climatique qui rend difficile la vie quotidienne.
La réalisation de 50 pour cent seulement du programme de réhabilitation de la commune par l’agence du développement urbain est loin de satisfaire le chef de l’Etat qui constate par lui-même le retard dans l’exécution des responsables des projets de développement.
En privilégiant la distribution des denrées alimentaires, la patronne de l’agence s’est éloignée de ses prérogatives. Les dépenses sociales estimées à plus de 206 millions d’ouguiya sont de nature à la disqualifier en laissant planer une gabegie qui ne manquera pas d’attirer l’attention des limiers de l’IGE. Les observateurs s’attendent éventuellement au limogeage de la directrice de l’ADU.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com