La capitale mauritanienne est sans cesse confrontée à des coupures d’eau ces deux dernières semaines même dans les quartiers huppés d’une part et d’autre part les habitants vivent sous la peur de bandes criminelles qui déferlent dans les quartiers populaires.
Nouakchott sous l’eau en septembre dernier reste une capitale qui souffre depuis des années du manque d’approvisionnement en eau potable. Avec près d’un million d’habitants la demande est forte et l’offre de la SNDE ne suit pas en attendant l’extension de distribution en eau courante. Il est devenu rare de rester un mois sans coupure d’eau. Et comme d’habitude cette pénurie fait l’affaire des âniers qui vendent très cher le liquide précieux.
Les chiffres sont éloquents près de 75 pour cent des ménages sont ravitaillés par des charretiers. Ce sont les populations vulnérables des quartiers populaires d’Arafat, d’El Mina, de Ryad et de la Sebkha qui payent encore les pots cassés et une politique à pas de caméléon d’adduction d’eau dans la capitale. Le relais l’année dernière du programme urbain de World Vision Mauritanie dans les quartiers de Ryad et de Dar El Beldha a profité à 132 ménages pour l’accès à l’eau potable, Le gouvernement avait promis qu’en 2022 Nouakchott ne manquera pas d’eau. Les promesses ne valent que si on les respecte.
L’autre calvaire auquel font face les habitants c’est l’insécurité permanente de la terreur des bandes criminelles qui sévissent dans les quartiers populaires malgré les arrestations fréquentes des chefs de de gangs. Les habitants craignent que cela ne suffise pas pour enrayer les vols armés et le trafic de la drogue et maintenant c’est le vol de bétail qui fait son apparition à Nouakchott et ses environs.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 22 octobre 2022)
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