Une huitaine de cadres de la police vient d’être nommée aux grades supérieurs. Il s’agit de commissaires divisionnaires et contrôleurs et de principaux et d’inspecteurs de première classe tous issus de la même communauté arabo-berbère.
C’est bien une triste réalité d’une république qui montre le pire exemple d’égalité entre les citoyens. L’accession au pouvoir de Ould Ghazouani en 2019 n’a pas changé la donne la discrimination à ciel ouvert au niveau du recrutement et des nominations dans l’armée, la gendarmerie et la police et les examens et concours au niveau de la fonction publique.
C’est toute l’administration qui est gangrenée. Ce n’est pas un hasard si la chaîne de commandement dans tous les rouages de l’Etat est confiée à la communauté dominante excluant ainsi une partie importante des composantes du pays. Cette marginalisation ne date pas d’aujourd’hui. Elle vise à accaparer tous les leviers du pouvoir pour mieux asseoir la domination arabo-berbère.
La nomination de 8 cadres de la police à des postes de commissaire divisionnaire et contrôleur, de principal et d’inspecteur s’inscrit dans ce long processus de Beydanisation de la Mauritanie. La discrimination positive apparaît ainsi comme la seule alternative pour le président Ould Ghazouani qui se veut président de tous les Mauritaniens.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 08 octobre 2022)
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