La Mauritanie a besoin pour les années à venir de 500 milliards d’ouguiyas équivalents à 5000 milliards ancienne monnaie pour 280 projets de développement. C’est du moins ce que laisse entendre le patron de l’économie Kane Ousmane cette fin de semaine à Nouakchott.
C’est un deuxième plan titanesque du gouvernement que vient de révéler le ministre de l’Economie, l’homme de confiance du président Ould Ghazouani qui se montre de plus en plus incontournable au niveau de la garantie de la Mauritanie auprès de ses bailleurs institutions internationales financières (FMI et Banque mondiale) et africaines (Banque Africaine de développement BAD. Pour les observateurs il s’agira d’un véritable plan Marshall pour assurer le succès de 280 projets de développement. Un financement de l’extérieur estimé à 500 milliards d’ouguiyas apparaît utopique pour un pays qui a du mal à gérer un budget 2022 de 88 milliards et demi d’ouguiya.
C’est une ambition démesurée dans la mesure où ce gouvernement a montré ses limites et ses dysfonctionnements dans la réalisation des projets de développement en cours. Seulement plus de 30 pour cent des projets ont été réalisés depuis 2019.
Ce sont les finances publiques qui sont pointées du doigt dans un contexte où la lutte contre la corruption ne donne pas tous les résultats escomptés malgré quelques résultats visibles de l’Inspection générale d’Etat et de la cour des comptes. Il est important d’améliorer le climat des affaires pour faire venir les investisseurs.
Le gouvernement est également fragilisé par l’inflation des prix des denrées alimentaires et des carburants. Et face aux chocs climatiques, l’Etat devra débourser davantage pour soutenir les agriculteurs et éleveurs.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 01 octobre 2022)
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