
Les observateurs reviennent ce début de semaine sur la déclaration devant le siège des Nations-Unies à New-York d’une des associations des victimes du passif humanitaire aux Etats-Unis « Muritani Min njetjittaa » dont l’un des objectifs prioritaires est le devoir de mémoire du génocide des Peuls en Mauritanie durant la période de 1989 à 1992.
La diaspora a répondu présente devant le siège des Nations-Unies à l’occasion de son Assemblée générale à New-York. A l’initiative de l’Association « Muritani Min njetjittaa » en partenariat avec Network for Human Rights, les Mauritaniens aux Etats-Unis sont descendus dans la rue cette fin de semaine pour protester contre l’injustice et l’impunité et l’esclavage en Mauritanie. Une manifestation marquée par une déclaration importante qui interpelle la communauté internationale sur les graves violations des droits de l’homme en Mauritanie durant la période de 1989 à 1992.
Au cœur du message les crimes murement réfléchis et planifiés sous le régime de Ould Taya commis contre une ethnie, les peuls. Face à ce génocide l’Association met l’Etat mauritanien en demeure de mettre en place une commission d’enquête indépendante pour faire la lumière sur les évènements de 1989 et l’assassinat des 28 soldats peuls par l’armée à la base militaire d’Inal en 1991.
L’occasion pour l’Association pour les victimes du passif humanitaire d’interpeller surtout le président mauritanien à revenir sur l’accord tripartite entre le Sénégal, le Mali et HCR pour le retour des réfugiés et l’abrogation de la loi d’amnistie de 1993 qui blanchit les criminels de l’armée de 1986 à 1992. Muritani Min njetjittaa revient sur la nécessité d’appliquer toutes lois incriminant l’esclavage qui touche des milliers de Harratins et de mettre fin au génocide biométrique qui fait des milliers de négro-mauritaniens et harratins des apatrides et étrangers chez eux.
L’Association réclame l’arrêt immédiat de la nouvelle réforme du système éducatif qui utilise l’arabisation forcée comme instrument d’exclusion et d’oppression contre les écoliers non arabophones et enfin l’expropriation des terres agricoles de la vallée au profit des investisseurs nationaux et étrangers. En définitive c’est une déclaration qui met en lumière les quatre piliers de la réconciliation nationale sur les devoirs de justice, de la vérité, de mémoire et de pardon.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 26 septembre 2022)
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