Mali-CEDEAO : les chefs d’État africains jouent la carte diplomatique pour libérer les soldats ivoiriens à Bamako

Les chefs d’Etat de la CEDEAO peuvent se féliciter après leur sommet extraordinaire à New-York dont les conclusions sont considérées par les observateurs plus sages que prévues. Trois parmi eux sont attendus à Bamako pour dénouer le fil des 46 otages » ivoiriens.

 

Le président sénégalais Macky Sall et président en exercice de l’UA, le président ghanéen Nana Akuffo dont le rôle dans la médiation avant les sanctions de la l’organisation régionale contre le Mali soient effectives et le togolais Faure Gnassingbé ont la lourde mission de faire plier le colonel Goita sur l’affaire des 46 soldats ivoiriens toujours détenus à Bamako et accusés de vouloir déstabiliser la junte militaire au pouvoir. C’est une affaire qui commence à empoisonner les relations entre Bamako et Abidjan et risque d’impacter les autres capitales de l’Afrique subsaharienne. Le Mali tient un trésor de guerre contre la CEDEAO et contre la France accusée par les putschistes d’être derrière les soldats ivoiriens.

Le Sénégal n’échappe pas aux thèses complotistes pour soutenir la Côte d’Ivoire. Raison pour laquelle les observateurs expliquent l’échec de la médiation récente de Macky Salll en tant que président de l’UA dans le cadre d’une visite d’amitié dans la capitale malienne. Les trois émissaires africains devront convaincre les autorités de transition du Mali pour qu’elles lâchent du lest sur l’échange des soldats ivoiriens contre des opposants maliens à Abidjan.

Une difficile négociation politique dont la solution sera politique parce qu’Il ne s’agit pas d’une instrumentalisation mais d’une affaire sérieuse entre la Côte d’Ivoire et le Mali. Qu’il plaise ou non à la France, le Mali est en train de donner une belle leçon d’indépendance politique chère au panafricanisme. La Guinée et le Niger sont en embuscade. Conakry est en sursis de quelque mois par la CEDEAO pour accepter le délai de deux ans tandis que Niamey est confrontée à des manifestations régulières anti françaises contre Barkhane.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya.com le 25 septembre 2022)

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