La convocation de plusieurs activistes anti-esclavagistes par la police de Nouakchott est considérée comme une intimidation du mouvement abolitionniste IRA au moment où son président Biarm Abeid rentre après un séjour en France.
Ce qui est facilement observable c’est que le chef historique de l’IRA est devenu méconnaissable depuis la reconnaissance officielle de son mouvement et même s’est rapproché de Ould Ghazouani pendant un certain temps en le qualifiant de bon président. Mais ce flirt n’a pas duré longtemps. Le député Biram opère vite un changement de stratégie face aux stratégies du pouvoir qui consistent à réduire l’opposition à sa simple expression.
Son plan de sursaut national ne fait pas l’unanimité et Biram se retrouve ainsi à naviguer seul comme en témoignent sa sortie du dialogue politique in fine suspendu unilatéralement par le pouvoir et son absence à la concertation avec le ministre de l’Intérieur pour préparer les élections de 2023.
La rencontre avec la diaspora mauritanienne en France annonce son premier come-back sur la scène nationale. C’est peut-être ça qui agace les autorités de Nouakchott qui sautent sur toutes les occasions pour taper sur les militants anti-esclavagistes dont certains ont fait d’interpellation par la police cette semaine dans la capitale, condamnée par le parti SAWAB.
Les observateurs rappellent que c’est l’alliance avec ce parti d’obédience Baathiste qui permis en 2018 au leader Harratin d’être député même en prison.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 23 septembre 2022)
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