Au Liban, les banques ferment « indéfiniment » à cause des braquages à répétition perpétrés par les clients

Alors qu'une crise économique frappe de plein fouet le pays, les banques libanaises ont décidé de fermer « indéfiniment. » Depuis quelques mois, un nouveau phénomène est à l'œuvre : les clients braquent les établissements pour récupérer leur propre argent, bloqué par des restrictions de retrait drastiques.

Vanity Fair – Épidémie de braquage. Au Liban, les banques ont pris la décision de fermer « indéfiniment » à cause des braquages à répétition perpétrés par les clients. Depuis plusieurs mois, des mesures « aussi drastiques qu’illégales », rappelle L’Orient-Le Jour, ont été mises en place.

 

Actuellement, les libanais ne peuvent retirer que 400 dollars par mois de leur compte en banque. Ces restrictions sont la conséquence directe de l’effondrement de l’économie libanaise et de la gestion de la crise par les gouvernements successifs, dans un pays frappé par la corruption et toujours marqué un an après l’explosion du port de Beyrouth.

Des clients désespérés qui en viennent au braquage

Alors, forcément en temps de crise, les habitants se ruent sur les guichets pour récupérer leur argent. Et quand les banques leurs barrent la route, les demandes vaines se transforment en braquage. Il y a quelques jours, une jeune femme avait attaqué une banque pour payer les soins d’hospitalisation de sa sœur, atteinte d’un cancer.

Face à la recrudescence de ce phénomène, l’Association des banques du Liban (ABL) a partagé un communiqué ce mercredi 21 septembre. Relayé par L’Orient-Le Jour, le document pointe les « risques » que les employés et les clients encourent.

L’organisation dénonce un « climat d’insécurité et d’incitation à la violence » et reproche aux autorités l’absence de « mesures concrètes » pour renforcer la sécurité autour des banques. Pour le moment, les établissements attendent d’avoir un peu de recul sur la situation avant de prendre une décision. Les utilisateurs auront toujours accès aux distributeurs automatiques et aux applications en ligne pour faire des demandes.

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Source : Vanity Fair (Le 22 septembre 2022)

 

 

 

 

 

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