Mauritanie – Jeunes filles et Planification familiale : l’amère expérience de la difficulté d’accès à la contraception

 Initiatives News – Roughaya est une jeune lycéenne qui devait passer son baccalauréat. Malheureusement une grossesse non désirée suivi d’un avortement ont compromis le parcours de cette étudiante qui s’est très vite retrouvée seule.

 

Roughaya

 

 

 

 

En Mai 2021, elle constate qu’elle est enceinte. Son partenaire refuse de prendre ses responsabilités, selon son témoignage.

Bouleversée, ses études hypothéquées, Roughaya s’expose à la stigmatisation. La société et sa famille la jugent et l’indexent. Roughaya décide de recourir à un avortement alors qu’elle en était à deux semaines de grossesse.

« Après avoir subi l’avortement, j’ai eu un écoulement de sang pendant deux mois. » Dit-elle en pleurs.

« J’ai eu peur pour ma santé. Je ne pouvais rien dire à mes proches. Je me suis débrouillée seule avec l’aide d’un ami pour surmonter ce problème.» Poursuit-elle.

Beaucoup de jeunes Mauritaniens sont conscients de la problématique de l’accès à l’offre de service de contraception. Ils interviennent en orientant et sensibilisant d’autres jeunes.

Une chance que Roughaya n’a pas eue. L’accès à l’offre de service des jeunes est source de difficultés. Entre stigmatisation, discrimination et manque d’information, les jeunes font face à une loi Mauritanienne qui dit que la contraception n’est réservée qu’aux couples mariés.

Les jeunes sont sexuellement actifs, observe Kane Ibrahima, membre du réseau des Jeunes Ambassadeurs issu de la coalition ENEM du Partenariat Ouagadougou. «En 2017,   j’ai été gérant d’un centre d’écoute mise en place par SOS-Pairs éducateurs à Nouakchott. » Dit Kane avant de poursuivre : « J’ai remarqué que même si les jeunes viennent pour chercher de l’information, ils ont le complexe de rencontrer des personnes plus âgées qu’eux. Le cadre n’est pas adapté. »

Adama Isselmou est chargée de l’unité de prise en charge et du centre d’écoute du poste de santé Dar el Beida.  « Nous recevons 3 à 4 jeunes par jours qui veulent avoir des information sur leurs santé.  Nous faisons des entretiens individuels pour les jeunes et également des sensibilisations sur le terrain, en plus des causeries éducatives, d’orientation, de   prise en charge, de dépistage. » A-t-il expliqué.

Du côté des parents, des prestataires, de la famille, de l’environnement, l’accès des jeunes aux services de PF n’est pas aisé. « Même si les obstacles étaient levés, les services restent inadaptées. Explique Dr Kane Amadou Racine, consultant pour qui les centres d’écoutes ne sont pas fonctionnels.

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Hawa Bâ

 

 

 

 

Source : Initiatives News

 

 

 

 

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