La consultation actuelle du ministre de l’Intérieur avec les partis politiques à Nouakchott qualifiée de farce par l’opposant Biram Abeid peut être interprétée comme une alternative politique au dialogue suspendu par le pouvoir.
Pour les observateurs cette manœuvre politique est une continuité de l’ouverture à l’opposition et les autres partis initiée par Ould Ghazouani dès son accession au pouvoir mais le dialogue politique ne faisait pas partie de ses priorités considérant que le climat politique est apaisé et favorable à une normalisation des relations avec la classe politique toutes tendances confondues.
En réalité c’est un agenda caché auquel l’opinion publique a assisté avec un dialogue politique biaisé au départ suivi d’une consultation et non d’une concertation avec les partis politiques pour préparer les élections de 2023 avec la présidentielle de 2024 en ligne de mire.
L’absence du président de l’AJD-MR Sarr Ibrahima et celle du président de l’IRA Biram Abeid et l’interdiction de la presse d’assister aux travaux confirme encore une fois la non-transparence des débats et une volonté manifeste du ministre de l’Intérieur de ne rien lâcher sur la proportionnelle réclamée par la majorité des participants et la réforme de la CENI, cet organe considéré essentiel pour organiser la tricherie politique et les fraudes électorales. Secret de polichinelle. La création d’un nouveau parti INSAF s’inscrit dans la perspective d’assurer un deuxième quinquennat à Ould Ghazouani.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 17 septembre 2022)
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