Incontestablement c’est le nouveau ministre de l’Education nationale et de la réforme du système éducatif qui focalise l’attention des observateurs. L’ancien ministre de l’Agriculture Adama Bocar Soko change de mission pour une autre plus importante au cœur du processus de l’arabisation en Mauritanie.
C’est une nomination qui interpelle l’histoire du pays. La première fois qu’un noir est nommé ministre de l’Education, le pouvoir militaire en 1979 entendait faire avaler la pilule amère de la circulaire sur l’arabisation. 43 ans après, l’histoire se répète. Adama Bocar Soko devient tristement célèbre le deuxième ministre de l’Education nationale issu de la vallée qui va accélérer l’arabisation. Il aura la lourde mission d’accélérer le processus d’assimilation des écoliers non arabophones.
Il s’agit d’une réforme héritée de son prédécesseur qui aura balisé dès le troisième anniversaire de la gouvernance de Ould Ghazouani le chemin d’un système éducatif monocolore. Le successeur de Ould Azizi saisit ainsi l’occasion pour harmoniser sa politique d’exclusion et de marginalisation avec l’effacement des populations du Sud qui sera conduit par le nouveau ministre de l’Agriculture Ould Waghf. L’assimilation forcée des écoliers noirs va de pair avec l’expropriation des terres agricoles de la vallée au profit des investisseurs maures et étrangers.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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