Les observateurs reviennent cette semaine sur la cérémonie de dédicace du nouveau livre de Sarr Ibrahima qui n’a pas eu lieu finalement le 4 septembre dernier à Nouakchott faute d’autorisation.
C’est une sortie littéraire ratée à cause d’un régime qui continue d’utiliser les vieilles recettes des régimes autoritaires, une autorisation même pour présenter un livre. Mais malheureusement ce n’est pas un livre banal puisqu’il pointe les langues nationales et les médias audiovisuels.
Un sujet qui ne peut pas plaire un régime qui vient d’adopter une loi sur l’éducation qui accélère le processus d’assimilation des écoliers non arabophones. Et plus précisément c’est le groupe de presse Golal Média éditeur du livre qui dérange Ould Ghazouani. Son patron Doro Guèye s’est distingué pour son opposition farouche contre la loi d’orientation sur la réforme du système éducatif et qui a failli lui coûter la vie.
C’est le public mauritanien qui est privé de dédicaces de l’écrivain Ibrahima Sarr et certainement l’occasion de faire connaissance avec une presse naissante pour la promotion des langues nationales en Afrique. L’annulation d’une telle cérémonie indigne les observateurs qui pointe un Etat raciste qui s’attaque à la liberté d’opinion.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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