Les fortes pluies ces dernières semaines ont détruit les périmètres de riz au Gorgol et les palmeraies en Adrar avant d’endommager une grande partie du réseau routier en voie de réhabilitation. Un tableau sombre des intempéries auquel s’ajoute l’inflation galopante des prix qui pénalise les ménages les plus faibles.
Il s’agit de deux nouveaux casse-têtes du gouvernement qui vont peser sur le bilan du programme prioritaire de Ould Ghazouani quelques mois avant les élections de 2023. Les fortes pluies qui sont tombées ces dernières semaines, n’ont pas épargné les récoltes du riz au Gorgol et les palmeraies en Adrar ainsi que le réseau routier reliant Guerou et Kamour.
Les dégâts humains sont également importants avec au moins une dizaine de morts entre des noyades et effondrement de maisons et de milliers de sinistrés. C’est le plus lourd bilan de catastrophe naturelle auquel le gouvernement est confronté en 2022 pour le moment et qui pourrait modifier les 77 pour cent de projets réalisés ou en voie de l’être.
Le deuxième souci du gouvernement est relatif à l’inflation des prix qui impacte largement sur les couches les plus vulnérables. C’est le pouvoir d’achat et l’insécurité alimentaire qui sont pointés du doigt. Les Mauritaniens devront attendre au mieux en janvier 2023 pour avoir sur le marché les produits locaux et ainsi que le lait et la viande.
Mais cet optimisme risque d’être de courte durée à cause de l’inflation croissante qui pourrait entraîner une grave crise alimentaire. Face à ces deux impératifs et au déficit budgétaire, le gouvernement n’a pas le choix. La réduction des subventions de l’Etat s’impose.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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