Mauritanie : la séquestration de militantes de l’OLAN à l’Assemblée nationale indigne les observateurs

L’image d’une jeune femme molestée par un homme dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale est relayée depuis hier par les réseaux sociaux qui pointent une séquestration qui porte atteinte à l’une des hautes et prestigieuses institutions de la république.

 

 

C’est la traduction que rien ne sera plus comme avant. La peur a changé de camp. Les victimes d’hier, aujourd’hui et certainement demain du racisme d’Etat sont bien réveillés. A partir de maintenant le silence fait place à l’action à la mobilisation comme dans la vallée qui porte encore les stigmates des déportations de 1989. Des populations du Sud qui portent sur leurs épaules leur destin face à la politique du Grand effacement de l’Etat mauritanien.

C’est cette négation des cultures négro-africaines qui est au cœur de la loi d’orientation sur la réforme du système éducatif qui vient d’être entérinée par le parlement. Mais avant cette victoire des nationalistes extrémistes arabes, une femme a osé défier le système en plein débat parlementaire.

Un courage exemplaire qui signifie le refus de l’assimilation forcée pointée par les historiens de la diaspora Ciré Bâ et Boubacar Diagana dans leur dernière contribution. Cette séquestration d’une militante associative indigne les observateurs qui s’interrogent sur le sort des détenus après les manifestations de Nouakchott.

 

 

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 26 juillet 2022)

 

 

 

 

 

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