Mauritanie : Tawassoul interdit de manifester et violence policière contre des manifestants contre la loi d’orientation sur l’éducation à Nouakchott

L’interdiction à la première force de l’opposition mauritanienne de manifester suivie de la violence policière contre des manifestants contre la loi d’orientation sur l’éducation à Nouakchott constituent une atteinte à la constitution et aux libertés. Cette dérive autoritaire du régime de Ould Ghazouani indigne les observateurs.

Incontestablement l’interdiction de manifester et la répression policière sont deux constantes du régime de Ould Ghazouani depuis son élection en 2019. C’est TAWASSOUL, le parti islamique et l’Association pour l’officialisation des Langues nationales qui en ont fait les frais cette semaine à Nouakchott.

Ces deux faits majeurs interviennent après des manifestations simultanées à Nouakchott, Nouadhibou et Zouérate contre la hausse du prix des carburants.

Depuis plus d’une semaine le pays est secoué par des manifestations contre la hausse des prix du gazole et de l’essence, du pain et des denrées alimentaires. Une explosion sociale qui confirme l’impopularité du gouvernement qui refuse de regarder la réalité en face.

Une révolte sociale et une revendication légitime de la société civile derrière l’organisation pour l’officialisation des LN (pulaar, soninké et ouolof) qui envoie un message aux députés qui examinent actuellement la loi d’orientation sur la réforme du système éducatif qui remet l’arabe au cœur des débats. C’est une réforme qui contourne l’officialisation des LN et l’enseignement des langues maternelles aux écoliers non arabophones dans leurs propres régions.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste