L’accord signé cette semaine à Nouakchott entre le gouvernement et la société égyptienne « les Arabes entrepreneurs » pour la construction d’un tramway ne laisse pas indifférent les observateurs. Il s’agira de deux lignes de 22 km 5 reliant les périphéries de la capitale.
C’est une bonne nouvelle pour les citoyens des cités de Nouakchott longtemps confinés dans les transports en commun peu développés et peu attrayant avec parallèlement un secteur privé monopolisé par les taxis trop chers pour la majorité d’entre eux. Vu sous cet angle c’est un projet important pour décongestionner une capitale qui compte près d’un million d’habitants.
C’est un projet qui relance la problématique de l’aménagement du territoire des communes de Nouakchott. C’est l’environnement, l’énergie, le tourisme et l’emploi qui sont pointés du doigt. Et au-delà l’assainissement d’une capitale construite en 1960 et qui s’est développée anarchiquement avec l’émergence de périphéries qui absorbent les populations rurales fuyant les sécheresses successives.
Depuis des décennies les gouvernements peinent à mettre en place un plan directeur urbain. Des difficultés qui pourraient impacter sur la construction de deux lignes prévues d’un tramway de 22 km5 reliant les quartiers périphériques. Cet accord qui vient d’être signé par le ministre des transports et le président du conseil d’administration de la société égyptienne » Arabes entrepreneurs » est un vœu pieux dans un pays qui devra d’abord régler le sempiternel problème de l’électricité qui va prochainement être soumise à la concurrence.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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