Les observateurs reviennent sur la fin des sanctions économiques et commerciales de la CEDEAO contre le Mali considérée par les observateurs comme un dégel des relations entre Bamako et les capitales de l’organisation sous- régionale.
Cette levée de sanctions de la CEDEAO est un début de retour du Mal dans le giron ouest africain. Un retour au bercail après 6 mois de divorce. Les autorités militaires de transition de Bamako auront montré une détermination à aller jusqu’au bout de l’épreuve de force pour accepter finalement deux années de préparation avant de remettre le pouvoir aux civils. C’est le prix à payer pour le colonel Goita avec un défaut de paiement sur le marché de 300 millions de dollars pour l’Etat malien et un casse-tête pour les populations en quête des besoins les plus élémentaires.
Une petite victoire des chefs d’Etat africain fermes depuis le début malgré quelques regrets de la Côte d’Ivoire et le soutien de la Guinée au Mali. Les observateurs pointent la pression du Sénégal qui aura été la grande perdante des sanctions qui ont pénalisé les échanges entre Dakar et Bamako.
Les deux pays ont perdu des milliards de FCFA qui pourraient servir les finances publiques dans un contexte difficile guerre contre l’Ukraine et la prolongation du covid-19. Le Mali est le premier partenaire commercial du Sénégal. C’est un Ouf de soulagement des deux côtés surtout à la veille de la grande fête musulmane celle du mouton. Autant de raisons qui ont incité la CEDEAO à ne pas répéter les mêmes erreurs avec les autorités de transition du Burkina Faso et de la Guinée.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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