La mort d’un homme par balle cette fin de semaine à la mosquée marocaine de Nouakchott relance le débat sur l’insécurité et au-delà la problématique du port des armes en Mauritanie.
C’est un incident tragique qui s’est produit cette fin de semaine en plein cœur de la capitale mauritanienne. Un homme a été abattu froidement à la mosquée marocaine. Le meurtrier est arrêté mais l’on ignore les mobiles de son acte. Pour les observateurs il ne s’agit pas seulement d’un fait divers mais de la conséquence de l’insécurité à Nouakchott et à l’intérieur du pays ces deux dernières années.
Les observateurs rappellent qu’en juin 2021, un professeur d’Université a été victime d’un meurtre par une bande de délinquants dans un quartier-Nord de la capitale. La semaine dernière une jeune maman est assassinée par arme blanche par un récidiviste sur fond de plusieurs vols et tentatives de viols dans les quartiers périphériques. Cette tuerie à bout portant est une première à Nouakchott.
C’est un meurtre qui relance la problématique du port des armes banalisé aujourd’hui dans le pays. Secret de polichinelle. Beaucoup de mauritaniens ont des armes chez eux. Pour certains pour protéger leur bétail ou leur boutique ou leur maison. Et pour d’autres parce qu’ils appartiennent à des clubs de tir à la cible sous la houlette d’une association créée sous l’ère Ould Taya est restée monocolore.
C’est dans ce sens qu’un accord entre cette association et l’Etat-major des Forces armées stipule la livraison gratuite de cartouches aux différents clubs pour de modiques sommes. Pas étonnant que cette faveur alimente un marché noir depuis des décennies. C’est une anomalie institutionnelle appelée à être corrigée par Ould Ghazouani.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 28 juin 2022)
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