Les chiffres de l’UNICEF à Nouakchott selon les statistiques officielles sont alarmants. 50 pour cent des enfants en Mauritanie ne sont pas solarisés et que 37 pour cent d’entre eux travaillent.
A l’occasion de la journée de l’enfant africain ces chiffres repris officiellement par l’UNICEF à Nouakchott sont révélateurs d’un système éducatif mauritanien déliquescent depuis des décennies et du travail forcé des enfants, une pratique en Mauritanie qui semble s’installer durablement faute d’une législation adaptée aux lois internationales. C’est l’éducation nationale qui est pointée du doigt qui laisse au bord de la route 50 pour cent des enfants.
Parmi eux des réfugiés rentrés du Sénégal en 2008 qui ne vont pas l’école faute d’Etat-civil. Et ensuite dans ce système éducatif à plusieurs vitesses les filles font les frais du système social avec 30 pour cent d’entre elles qui se marient avant 18 ans. Et par ailleurs 50 pour cent des filles subissent des mutilations sexuelles. La situation la plus grave concerne 37 pour cent des enfants qui travaillent aujourd’hui.
Une problématique du travail forcé des enfants qui pointe la politique faible de la protection infantile du gouvernement. Cette sonnette d’alarme de l’UNICEF sur la scolarisation vient à point nommé au moment où la loi d’orientation sur l’éducation très controversée risque d’être adoptée au grand dam des écoliers non arabophones victime d’un système à bout de souffle.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 17 juin 2022)
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