Mauritanie : le gouvernement de Ould Bilal enclin à l’affichage médiatique et aux chiffres

Le gouvernement 2 de Ould Bilal s’emploie depuis sa formation à accélérer le programme prioritaire de Ould Ghazouani quitte à occuper l’espace médiatique pour relayer les engagements et priorités du chef de l’Etat.

C’est un gouvernement qui s’adonne plus à l’affichage de chiffres que la production de résultats et qui n’a pas encore répondu aux principales attentes du chef de l’exécutif sur l’exécution des projets de développement, la lutte contre la gabegie et la corruption, la baisse des prix des denrées alimentaire et du carburant, le pouvoir d’achat, la sécurité alimentaire et l’insécurité à Nouakchott.

Parmi ces dossiers importants d’ici 2024 les retards des ouvrages du pays et les prévaricateurs du régime n’échapperont plus à la loi. Les contrevenants seront punis. C’est l’une des faiblesses de ce gouvernement qui fait face à la réalité du terrain occupé par les coordinateurs des projets appelés à changer leurs méthodes de travail.

La lutte contre la gabegie et la corruption ne va pas plus loin que les limogeages des auteurs de détournement des biens publics ou la relaxation de certaines personnalités. Les ministres soupçonnés de mauvaise gestion sont recasés à la présidence et d’autres à des postes importants dans l’administration centrale ou territoriale. La fin de l’impunité ce n’est pas pour tout de suite.

Pour combler ces lacunes le gouvernement s’emploie à l’affichage médiatique pour des visites sur le terrain et tout en faisant croire que 51 pour cent des actions sont déjà effectuées à deux ans de la fin du quinquennat. Des résultats qui laissent penser un bilan très positif alors que l’inflation atteint un record sans précédent 141 pour cent et que les Mauritaniens continuent de subir les délestages intempestifs et les coupures d’eau interminables à Nouakchott et à l’intérieur du pays sans oublier la cherté de la vie due à la hausse des prix des denrées alimentaires qui pénalise les populations précaires. Sur un autre plan, même avec le changement à la tête de l’agence nationale des registres de la population et des titres sécurisés ne garantit pas l’ accès de tous les Mauritaniens à  l’Etat civil.

 

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 10 juin 2022)

 

 

 

 

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