Yannick Poda : le Burkinabè qui veut créer un manga africain

Afrique.le360 – Yannick Poda est un jeune portraitiste burkinabè. Par la qualité de son art, il entend contribuer à changer les perceptions des Burkinabè vis-à-vis du métier de dessinateur. Et rêve de réaliser un manga.

 

Yannick Poda, la trentaine, est un portraitiste burkinabè. Il est, selon ses proches, l’illustration parfaite de la détermination. Il mûrit et développe en effet sa passion pour le dessin depuis sa première année à la faculté.

Agile et polyvalent, l’artiste s’est spécialisé dans la création de portraits. Un choix qui lui a permis très vite de faire des recettes et d’en vivre pleinement. De 2019 à aujourd’hui, il estime ses commandes à plus de 100 par an.

«Depuis tout petit, je dessine. Vraiment, c’était une passion pour moi. Mais puisqu’ il y avait l’école, mes parents me demandaient d’étudier prioritairement. Cependant, le dessin a toujours été présent dans ma vie et ça a même failli impacter négativement mes études. Après avoir obtenu le BAC, j’ai décidé de me lancer totalement dans le dessin», explique l’artiste.

Outre les portraits, Yannick s’adonne également à l’animation 3D et 2D. Avec des collaborateurs, Il s’est lancé dans la conception de jeux vidéo. Leur première œuvre a consisté à concocter un modèle de jeu typiquement burkinabè. Le caractère inédit du projet lui a valu une présentation à la semaine du numérique 2021.

«Mon art, c’est du portrait. Une représentation typique d’une image, un personnage ou un objet. Il y a plusieurs types de matériels utilisés. Par exemple, la peinture ou le crayon ou encore une sculpture… Mais mon instrument c’est le crayon», précise Yannick.

S’il est beaucoup médiatisé aujourd’hui, il faut dire que l’homme est pourtant parti de rien. Il y a quelques années, il avait juste un crayon qui lui avait à peine coûté 75 francs FCFA et du papier A4. C’est son goût particulier pour l’art en général qui a affermi son talent.

«Je me suis dit que je vais essayer d’emmener les gens à aimer ce que je fais. Et à vraiment me prendre au sérieux. Parce que les gens pensent que quand tu dessines, tu t’amuses. On se dit que tu n’as sans doute rien à faire…», déplore-t-il.

Lire la suite

Notre correspondant à Ouagadougou – Jean-Paul W. Ouédraogo

Source : Afrique.le360.ma

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page