Mauritanie :  vers une nouvelle dynamique de mouvement politique contre le régime de Oluld Ghazouani

Huit personnalités politiques en majorité des députés de l’opposition montent au créneau cette semaine à Nouakchott pour tirer des boulets rouges sur le régime de Ould Ghazouani. Elles entendent ne pas fermer les yeux sur l’aggravation des discriminations, la spoliation des terres agricoles de la vallée par l’Etat, le recul grave des libertés, la mauvaise gestion des affaires publique et la hausse vertigineuse des prix des denrées alimentaires.

C’est une critique sur la mal gouvernance du régime de Ould Ghazouani au cœur d’un appel de huit signataires  d’un document qui appelle aux Mauritaniens à ne pas se résigner face à la grave situation économique sociale et politique du pays, Après 3 années de gouvernance, le pays ne se porte pas mieux que sous le régime de Ould Aziz malgré les apparences d’activisme du gouvernement qui a pourtant débloqué près de 280 milliards d’ouguiya pour réduire la fracture sociale qui s’aggrave d’année en année sur fond d’une difficile cohabitation loin de la préoccupation du pouvoir même s’il vient d’initier un dialogue politique.

Les huit personnalités mauritaniennes en majorité des députés sont bien placées pour constater de visu l’aggravation des pratiques discriminatoires de l’Etat au niveau des nominations aux meilleurs postes et aux entrées dans les Ecoles d’excellence et sans aucun doute la spoliation des terres agricoles de la vallée que le gouvernement présente comme une politique de mise en valeur de l’agriculture au profit des investisseurs nationaux et internationaux.

C’est l’impuissance du gouvernement face à la situation économique qui est pointée du doigt aggravée par la hausse vertigineuse des denrées alimentaires ajoutée à cela celle du blé, pénalisent le pouvoir d’achat des citoyens. Les observateurs craignent une grave crise alimentaire qui plane sur le pays sur fond d’une famine sans précédent avertissent déjà la FAO et le PAM. Cette mal gouvernance réside dans la gestion laxiste des affaires publiques et de l’administration mais aussi du détournement sans cesse des deniers publics par des prévaricateurs au sein de l’administration centrale.

La lutte contre cette corruption engagée par le gouvernement laisse penser que toutes les mesures y compris les limogeages des auteurs, le verrou de la commission de la centrale de marchés qui conduit à la non-transparence des marchés publics et la révision du règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui empêche désormais la création de commissions d’enquêtes ne laissent pas indifférent les signataires de ce document.

Ces sournoiseries du gouvernement constituent un véritable danger pour la démocratie qui recule depuis 2019 avec la restriction des libertés matérialisée par la violation constante du droit des citoyens à manifester pacifiquement ainsi que les droits de l’homme avec des arrestations et emprisonnements suivies de tortures dans les prisons.  Une crise multidimensionnelle qui interpelle ainsi les forces vives du pays appelées à un sursaut. Les observateurs assistent ainsi à la naissance d’’une nouvelle dynamique pour le changement en Mauritanie.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 30 avril 2022)

 

 

 

 

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