
Les observateurs pointent sans surprise l’absence d’une politique agricole inclusive dans le discours de politique générale du premier ministre Ould Bilal qui renvoie les députés aux perspectives de 2022 qu’ils ont débattues il y a presque deux mois.
Pour éviter la redondance du bilan 2021, Ould Bilal s’est contenté des mesures d’accompagnement des cultures maraîchères, céréalières et fourragères ainsi que le développement de l’agro-alimentaire, un des leviers importants de l’expropriation des terres agricoles de la vallée du Fleuve Sénégal.
Cette feinte subtile est appuyée par la politique en matière de l’élevage qui sera épaulée par le secteur privé mauritanien tout comme l’agriculture dont le dépeçage progressif est en train de se réaliser sous les yeux impuissants des populations du Sud condamnées à la perte de leur patrimoine foncier.
C’est cette réorganisation du secteur agricole qui est au cœur de la nouvelle politique qui passe par l’octroi des surfaces cultivables aux riches hommes d’affaires nationaux. Ould Noueiguet par exemple bénéficie de 20000 ha pour cultiver le blé entre Rosso et Boghé moyennant tous les avantages d’investisseur.
La seule échappatoire du premier ministre réside dans le dialogue politique en cours qui traitera de tous les sujets sans tabous pour préserver l’unité nationale, la dignité, la liberté et l’égalité entre tous les citoyens quel qu’en coûte le prix selon les propres termes de Ould Ghazouani.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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