Le président mauritanien perpétue la tradition des symboles d’un système népotique des locataires du palais de Nouakchott de 1960 à 2019. Une gouvernance qui tourne le dos à la cohabitation entre les différentes composantes nationales.
Cette tradition qui écorne la République n’est pas seulement propre à la Mauritanie en Afrique subsaharienne et au Maghreb. Au pays des 1000 poètes, la spécificité tribale est le moteur de ce système à tendance népotique. L’accession au pouvoir de Ould Ghazouani en 2019 n’a rien changé.
Sur les 16 ministres recensés dont les pères ont détenu par le passé des portefeuilles ministériels, 5 sont aujourd’hui dans le nouveau gouvernement de Ould Bilal.
Il s’agit de Ould Mohamed Saleh ministre de l’Energie de Nana Mint Ould Mouknass conseillère à la présidence Ould Abdallah Ould Boya ministre de la Justice et ancien ministre des Affaires islamiques sous Ould Taya, du commissaire aux droits de l’homme Ahmed Salem Ould Sidi et enfin de Lalla Camara ministre de l’Emploi. Un échantillon représentatif du pouvoir en Mauritanie et qui cache un Etat à caractère raciste dans sa pratique.
Au quota et dosage ethnique de Ould Daddah poursuivi par Ould Taya qui accélère l’exclusion et la marginalisation des composantes nationales négro-africaines et haratine, le président Ould Ghazouani initie une discrimination positive pour le moindre mal.
Ainsi c’est la cohabitation qui prend un coup. Cette gouvernance confuse et autoritaire qu’incarne Ould Ghazouani n’est que la continuité d’un système politique depuis 1960 sous Mokhtar Ould Daddah à 2019 sous Ould Abdel Aziz.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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