Live en cours – Les corps découverts à Boutcha « soulèvent de sérieuses questions quant à d’éventuels crimes de guerre », selon l’ONU, la Russie conteste toute responsabilité

Le MondeLe retrait des soldats russes de la région de Kiev révèle une Ukraine dévastée et les nombreuses exactions commises. Moscou est accusée de « crimes de guerre ». Les corps sans vie de 410 civils ont été retrouvés dans ces territoires récemment repris aux troupes de Vladimir Poutine, a annoncé dimanche la procureure générale d’Ukraine.

La présidente du Parlement européen demande « des sanctions plus sévères » contre la Russie

 

Deux jours après sa visite au président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à Kiev, la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, appelle à amplifier les sanctions contre la Russie suite à la découverte de nombreux cadavres de civils dans la région de la capitale, notamment à Boutcha.

 

« Consternée par les atrocités de l’armée russe à Boutcha et dans d’autres zones libérées. C’est la dure réalité des crimes de guerre de Poutine », écrit sur Twitter la présidente maltaise du Parlement européen.

 

« Le monde doit se rendre compte de ce qui se passe. Des sanctions plus sévères doivent être imposées, ajoute Mme Metsola. Les auteurs de ces crimes et leurs commandants doivent être traduits en justice. »

Avant Mme Metsola, seuls les trois premiers ministres polonais, tchèque et slovène s’étaient rendus à Kiev, le 15 mars, afin de manifester leur solidarité avec l’Ukraine.

 

« Vous êtes venue et c’est un signe très important. Nous vous en sommes reconnaissants et nous ne l’oublierons pas », avait déclaré vendredi M. Zelensky au sujet de la visite de la présidente du Parlement européen dans la capitale ukrainienne.

 

20:53 Vos questions

Dans le cadre d’éventuels crimes de guerre, est-ce que les instances internationales peuvent se rentre en Russie pour amener les coupables devant un tribunal?

JRR

 

Bonsoir JRR, c’est en tout cas ce que souhaite Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU. Ce dernier s’est dit « profondément choqué par les miages de civils tués à Boutcha » dans un tweet publié dimanche soir. Il ajoute qu’il est selon lui « essentiel qu’une enquête indépendante » ait lieu pour établir les responsabilités de cette tuerie.

 

20:45

Un mort et trois blessés dans une frappe russe contre un hôpital du Donbass, selon le gouverneur de la région

 

Une personne a été tuée et trois autres blessées dimanche suite à une frappe russe contre un hôpital à Roubijne, dans l’est de l’Ukraine, a annoncé sur Telegram le gouverneur de la région, Serhi Haïdaï, sans fournir d’autres détails.

 

Cette localité située près de Louhansk, dans la région du Donbass, a déjà été à de nombreuses reprises la cible de bombardements depuis le début de l’agression russe en Ukraine, le 24 février.

 

Le 24 mars dernier, au moins quatre personnes ont été tuées et six autres blessées dans des frappes russes à Roubijne, avait annoncé le porte-parole ukrainien de la région. « L’aviation russe a commencé à larguer des bombes au phosphore sur Roubijne », dénonçait alors M. Haïdaï, sans être en mesure d’apporter les preuves de ses accusations.

 

Ces derniers jours, après avoir échoué à encercler Kiev, les forces russes se regroupent désormais majoritairement sur le sud-est du pays.

 

20:31

Un charnier à Boutcha

 

Un charnier à Boutcha, dans la banlieue de Kiev, en Ukraine, dimanche 3 avril 2022. Les soldats ukrainiens ont découvert des corps brutalisés et l’étendue des destructions dans la banlieue de Kiev, suscitant de nouveaux appels à une enquête sur les crimes de guerre et à des sanctions contre la Russie.

Un charnier à Boutcha, dans la banlieue de Kiev, en Ukraine, dimanche 3 avril 2022. Les soldats ukrainiens ont découvert des corps brutalisés et l’étendue des destructions dans la banlieue de Kiev, suscitant de nouveaux appels à une enquête sur les crimes de guerre et à des sanctions contre la Russie.

 

20:14

« C’est un génocide », dénonce Wladimir Klitschko

 

Ancien champion du monde poids lourds de boxe, l’Ukrainien Wladimir Klitschko est le frère de Vitali Klitschko, maire de Kiev. « Je suis dans la ville de Boutcha, a-t-il lancé dans une vidéo publiée dimanche soir sur Twitter, en montrant deux cadavres étendus sur le sol derrière lui et en affirmant que « des civils ont été exécutés avec une balle dans la tête alors qu’ils avaient les mains liées dans le dos. »

 

« C’est un génocide de la population ukrainienne, dénonce W. Klitschko. C’est précisément ce que fait le régime russe, le régime de Poutine, l’armée russe. Tuer des civils les mains liées dans le dos et avec une balle dans la tête. »

 

Dans une interview à la chaîne américaine CBS, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait lui aussi accusé plus tôt la Russie de commettre un « génocide » en Ukraine pour éliminer « toute la nation », au lendemain de la découverte de nombreux corps dans les rues de cette ville de la banlieue nord-ouest de Kiev.

 

Pour rappel, le génocide est défini dans l’article 6 du statut de Rome adopté par les Nations unies en 1998. Il s’agit d’un acte « commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux ».

 

Dimanche soir, les Nations unies ont estimé que la découverte de fosses communes à Boutcha après le retrait des forces russes soulevait de sérieuses questions quant à de « possibles crimes de guerre », soulignant l’importance de conserver toutes les preuves.

 

19:36

Des bombardements russes à Mykolaïv et Kharkiv

 

Plusieurs zones sont ciblées ce dimanche soir par des bombardements russes. A Mykolaïv, d’abord, dans le sud de l’Ukraine, une personne a été tuée et quatorze ont été blessées, a annoncé le gouverneur de la région, Vitali Kim. Un adolescent de 15 ans, légèrement touché, figure parmi les personnes hospitalisées, a-t-il ajouté sur Telegram.

 

Les forces armées russes ont aussi bombardé Kharkiv, la deuxième ville d’Ukraine, tuant et blessant des civils. « Dans la soirée, les occupants ont bombardé le quartier de Slobidsky à Kharkiv », a déclaré le gouverneur de la région, Oleh Synehoubov, également sur Telegram. « Malheureusement, il y a des morts et des blessés dans la population civile. A ce stade, il y a 23 victimes, dont des enfants. Les chiffres sont en train d’être précisés. »

19:30

Boris Johnson qualifie de « crimes de guerre » les « attaques abjectes » contre des civils en Ukraine

 

Le premier ministre britannique, Boris Johnson, a qualifié dimanche de « crimes de guerre » les « attaques abjectes » de la Russie contre des civils dans la ville ukrainienne de Boutcha, où de nombreux cadavres ont été découverts, promettant d’accroître les sanctions contre Moscou.

 

« Les attaques abjectes de la Russie contre des civils innocents à Irpine et Boutcha sont des preuves supplémentaires que [le président russe] Poutine et son armée commettent des crimes de guerre en Ukraine », a déclaré le dirigeant dans un communiqué.

 

« Aucun démenti ou désinformation du Kremlin ne peut cacher ce que nous savons tous être la vérité : Poutine est désespéré, son invasion est en train d’échouer et la détermination de l’Ukraine n’a jamais été plus forte », a-t-il ajouté.

 

L’Ukraine a accusé dimanche l’armée russe d’avoir commis un « massacre » à Boutcha, une petite ville de la banlieue nord-ouest de Kiev récemment reprise par les troupes ukrainiennes, où de nombreux cadavres de civils étaient visibles dans les rues.

 

Comme la ville voisine d’Irpine, elle a été le théâtre de combats parmi les plus féroces depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine le 24 février. Avant Boris Johnson, sa cheffe de la diplomatie, Liz Truss, avait demandé dimanche qu’une « enquête pour crimes de guerre » soit menée par la Cour pénale internationale, alors que la Russie a, elle, démenti avoir tué des civils à Boutcha.

 

« Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour enrayer la machine de guerre de Poutine », a promis Boris Johnson dans le communiqué, assurant qu’il comptait renforcer les sanctions contre Moscou et son appui militaire aux Ukrainiens. « Nous ne nous arrêterons pas avant que justice soit rendue », a-t-il conclu.

 

19:05 L’essentiel

L’ONU s’interroge sur de « possibles crimes de guerre » à Boutcha

 

Les Nations unies ont estimé dimanche que la découverte de fosses communes à Boutcha, en Ukraine, après le retrait des forces russes soulevait de sérieuses questions quant à de « possibles crimes de guerre », soulignant l’importance de conserver toutes les preuves.

 

« Nous ne sommes pas encore en mesure de commenter directement les causes et les circonstances des décès de civils à Boutcha, mais ce que l’on sait à ce jour soulève clairement des questions sérieuses et inquiétantes sur de possibles crimes de guerre et de graves violations du droit international humanitaire », a déclaré le bureau des droits de l’homme de l’ONU.

 

19:00

410 cadavres de civils retrouvés dans les villes autour de Kiev, le bilan pourrait encore s’alourdir

 

Les corps sans vie de 410 civils ont pour le moment été découverts dans les territoires de la région de Kiev repris ces derniers jours aux troupes russes par les forces ukrainiennes, a annoncé dimanche la procureure générale d’Ukraine, Iryna Venediktova.

 

« Quatre cent dix corps de civils morts ont été évacués des territoires libérés » autour de la capitale et « les experts médico-légaux en ont déjà examiné 140 », a-t-elle dit, s’exprimant au cours d’une émission retransmise sur plusieurs chaînes de télévision ukrainiennes.

 

Mme Venediktova a laissé entendre que beaucoup d’autres cadavres n’avaient pas encore été récupérés en vue d’être expertisés. Parallèlement, des témoins sont recherchés dans la population locale et des preuves photo et vidéo sont rassemblées, a poursuivi la procureure.

 

Dans la seule ville de Boutcha, au nord-ouest de Kiev, près de 300 personnes ont été enterrées dans des fosses communes, ont affirmé les autorités ukrainiennes. Celles-ci ont accusé dimanche l’armée russe d’avoir commis un « massacre » dans cette localité et des « horreurs » dans les régions désormais « libérées de l’envahisseur », crimes qui ont provoqué l’indignation en Europe et aux Etats-Unis ainsi que des appels à des sanctions supplémentaires contre Moscou.

 

Les Ukrainiens ont repris le contrôle de la totalité de la région de Kiev après le retrait des soldats russes de villes-clés situées autour de la capitale, a annoncé samedi le ministère ukrainien de la défense.

 

18:48

Pourquoi la ville de Boutcha est visé et non une autre ??

Anakin

 

Bonsoir Anakin,

 

Située dans l’oblast de Kiev, la ville de Boutcha a été reprise en fin de semaine par les forces ukrainiennes.

 

Ces derniers jours, les forces russes se sont retirées de plusieurs localités proches de la capitale après l’échec de leur tentative d’encerclement. L’Ukraine a annoncé que Boutcha avait été « libérée », mais cette ville a été dévastée par les combats : on peut y avoir des trous béants qu’ont laissés les obus dans des immeubles d’habitation et de nombreuses carcasses de véhicules.

 

Des cadavres y ont été découverts, samedi, gisants dans la rue, laissant à supposer que des exactions avaient été commises par l’armée russe avant de quitter les lieux. « Nous avons déjà enterré 280 personnes dans des fosses communes », a déclaré le maire de la ville, Anatolii Fedoruk.

 

« La ville a eu le malheur de se situer à une quinzaine de kilomètres au nord-est de Kiev, à mi-chemin entre deux cibles prioritaires de l’armée russe : Hostomel, dont elle a tenté de prendre l’aéroport dès le premier jour de l’invasion, et Irpine, porte d’entrée de la capitale, où ont eu lieu d’intenses combats », analysent nos confrères de France Info TV.

18:32

A Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine, la population fuit par peur d’une offensive russe

 

Des centaines de personnes fuyaient dimanche la ville de Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine (à environ 100 kilomètres au nord de Donetsk), par peur d’une offensive russe sur cette partie du pays.

 

Ils étaient des centaines, femmes, enfants et personnes âgées, à prendre le train depuis la gare de cette ville sous contrôle du gouvernement de Kiev. Le départ se faisait dans l’ordre, avec l’aide de volontaires sur place, mais dans un climat de tristesse, de résignation et, pour beaucoup, d’angoisse.

 

« J’envoie mes enfants à l’ouest [du pays] dans un endroit plus sûr, comme tout le monde », a confié à l’Agence France-Presse Andreï, dont l’épouse et les deux filles devaient embarquer dans un train en direction de Lviv, à l’autre bout du pays. « Beaucoup de gens sont déjà partis. Depuis deux, trois jours, nos familles s’en vont, nous, les hommes, nous restons (…), la situation est mauvaise », a-t-il expliqué.

 

La Russie a annoncé en fin de semaine vouloir « concentrer ses efforts sur la libération du Donbass », bassin minier de l’est de l’Ukraine, où Kiev dit depuis craindre une aggravation de la situation. Les forces russes tentent en effet de prendre en tenaille l’armée ukrainienne, déployée depuis 2014 le long d’une ligne de front passant à proximité de Donetsk au sud et Louhansk à l’est (capitales des deux « républiques » séparatistes prorusses du même nom), et qui s’étend depuis peu jusqu’à Izioum, au nord-ouest.

 

18:15

Bonjour, Et mille merci pour votre présence 7 jours/7. ! Je renouvelle ma question, sait-on jamais… On ne voit jamais de photos des manifestations Parisiennes. Que faut-il en penser ?

FlocondeneigeLeretour

 

Bonjour,

 

Un rassemblement en soutien à l’Ukraine était organisé place de la République à Paris ce samedi après-midi. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées avec des drapeaux jaune et bleu.

 

Les manifestants demandaient notamment des nouvelles sanctions à l’égard de la Russie, en citant un « embargo sur le pétrole, le gaz et le charbon », à l’instar des revendications du ministre ukrainien des affaires étrangères, Dmytro Kuleba.

 

Une minute de silence a été respectée en hommage aux victimes de la guerre, en présence notamment des députées ukrainiennes Lesia Vasylenko et Alona Shkrum.

18:00

La Russie dément avoir tué des civils à Boutcha

 

Le ministère russe de la défense a assuré dimanche que ses forces n’avaient pas tué de civils à Boutcha, une ville proche de Kiev récemment reprise par les forces ukrainiennes où près de 300 personnes ont été enterrées. « Pendant la période au cours de laquelle cette localité était sous le contrôle des forces armées russes, pas un seul résident local n’a souffert d’actions violentes », a déclaré le ministère dans un communiqué alors que des journalistes présents sur place avaient fait état samedi de cadavres alignés en pleine rue.

 

Il a affirmé que l’armée russe avait distribué 452 tonnes d’aide humanitaire aux civils dans ce secteur. Le ministère a ajouté que tous les habitants « avaient eu la possibilité de quitter librement » la localité « vers le nord », alors que les banlieues sud de la ville « étaient la cible de tirs des troupes ukrainiennes vingt-quatre heures sur vingt-quatre ».

 

Le communiqué a en outre affirmé que les images de cadavres dans les rues de la ville étaient « une nouvelle production du régime de Kiev pour les médias occidentaux ». Le ministère russe a assuré que toutes les unités militaires russes s’étaient retirées de Boutcha le 30 mars, au lendemain de l’annonce par la Russie qu’elle allait réduire de façon significative son activité dans le nord de l’Ukraine.

 

17:39 L’image à la « une »

L’image que vous voyez en ce moment en tête de ce direct

 

Une femme marche au milieu de chars russes détruits à Boutcha, dans la banlieue de Kiev, en Ukraine, dimanche 3 avril 2022.
17:37

A Marioupol, « pas un seul immeuble ne semble avoir été épargné »

 

Samedi, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé que son opération visant à évacuer les civils de Marioupol, la ville portuaire du sud de l’Ukraine assiégée par l’armée russe, était encore en cours. Nous n’avons pas de nouvelles informations depuis.

 

Alors que l’organisation humanitaire et Moscou se renvoient la faute sur la difficulté à réaliser l’évacuation des civils, une équipe de France Télévisions a pu accéder au centre de la ville et tourner des vidéos sous l’encadrement des forces « séparatistes prorusses qui contrôlent les quartiers concernés ».

« Les habitants encore sur place sont désespérés. Ils enterrent leurs proches ou leurs voisins au pied de leur immeuble. Les enfants disent qu’ils ont pris l’habitude des tirs incessants », écrit Alexandra Dalsbaek sur Twitter.

 

« Pas un seul immeuble ne semble avoir été épargné », poursuit la journaliste, vidéo à l’appui montrant des paysages de ruines et des rues jonchées de débris – les stigmates des bombardements russes.

17:20

Rassemblement de soutien à l’Ukraine

 

Des jeunes gens allument des bougies lors d'une action contre la guerre à la mémoire des victimes des combats en Ukraine, devant l'ambassade d'Ukraine à Tbilissi, en Géorgie, le dimanche 3 avril 2022 .
Des manifestants tiennent des drapeaux de la Lettonie et de l'Ukraine alors qu'ils manifestent en soutien à l'Ukraine le 3 avril 2022 à Daugavpils, une ville du sud-est de la Lettonie, dont la population est majoritairement russophone, située près des frontières avec la Biélorussie et la Lituanie.
Des personnes tiennent des pancartes alors qu'elles participent à une manifestation contre la guerre en Ukraine, à Podgorica, capitale du Monténégro, le 3 avril 2022.
17:15 L’essentiel

Le point à 17 heures

 

Zelensky accuse la Russie de commettre un « génocide ». Dans une interview à la chaîne américaine CBS, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a accusé dimanche la Russie de commettre un « génocide » en Ukraine pour éliminer « toute la nation », au lendemain de la découverte de nombreux corps dans les rues de Boutcha, une ville de la banlieue de Kiev.

 

Près de 300 personnes enterrées à Boutcha. « Nous avons déjà enterré 280 personnes », a affirmé le maire de la ville, Anatolii Fedoruk, samedi. Boutcha avait été reprise ces dernières heures par les forces ukrainiennes après près d’un mois d’occupation russe. Le bilan est en cours.

 

L’Ukraine exige plus de sanctions contre la Russie. « Les Russes veulent éliminer autant d’Ukrainiens qu’ils le peuvent. Nous devons les arrêter et les mettre dehors. J’exige de nouvelles sanctions dévastatrices du G7 MAINTENANT », a écrit le ministre ukrainien des affaires étrangères, Dmytro Kuleba, sur Twitter, en citant un « embargo sur le pétrole, le gaz et le charbon », la fermeture de tous « les ports aux navires et aux marchandises russes » et la « déconnexion de toutes les banques russes de Swift ».

 

La Russie nie toute exaction. « Où sont passées ces images pendant quatre jours ? Le fait qu’elles étaient absentes ne fait que confirmer qu’il s’agit d’un faux », affirme le ministère de la défense russe sur sa chaîne Telegram, ajoutant que les militaires russes ont quitté Boutcha le 30 mars.

 

« Les autorités russes devront répondre de ces crimes », déclare Macron. « Les images qui nous parviennent de Boutcha, ville libérée près de Kiev, sont insoutenables. Dans les rues, des centaines de civils lâchement assassinés », a déploré le président français sur Twitter.

 

Les voix de la communauté internationale s’élèvent. Outre le président français, Emmanuel Macron, le chancelier allemand, Olaf Scholz, a exigé que la lumière soit faite sur les « crimes commis par l’armée russe ». « Cela doit s’arrêter », a déclaré le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken. Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a pour sa part dénoncé des actes « horribles » et « absolument inacceptables » contre les civils.

 

La maire de Motyjyn a été « a été tuée en captivité » par les troupes russes. C’est ce qu’a annoncé dimanche la vice-première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk. L’enlèvement dans ce village de l’ouest de Kiev d’Olha Soukhenko et de son mari, également retrouvé mort samedi, avait été déclaré le 26 mars par le parquet ukrainien. Enlevés les 19 et 25 mars derniers, les maires de Berislav et Snivske – respectivement dans la région de Kherson (Sud) et Tchernihiv (Nord) – ont, eux, été libérés, a fait savoir le maire de Kiev, Vitali Klitschko, sur son fil Telegram.

 

Une série d’explosions à Odessa. Plusieurs énormes colonnes de fumée noire et des flammes s’élevaient ce matin au-dessus d’une zone industrielle du principal port de l’Ukraine, sur la mer Noire, dans le sud-ouest du pays. Les explosions n’ont pas fait de victime, selon l’armée ukrainienne. Après les frappes aériennes des forces russes sur la ville portuaire d’Odessa, les autorités locales ont annoncé que plusieurs attaques à la roquette avaient touché Mykolaïv.

 

16:50

Les Etats-Unis craignent d’autres attaques

 

Si les réactions se focalisent ce dimanche sur l’horreur constatée après le retrait des forces russes de la région de Kiev, la guerre est par ailleurs loin d’être terminée. « Ce n’est pas un vrai retrait, c’est davantage une adaptation de leur stratégie », a estimé le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, sur la chaîne CNN, qui a ajouté : « Nous ne devons pas être trop optimistes. »

 

L’armée russe a « encore la capacité de semer la mort et la destruction de manière massive, y compris dans des endroits comme Kiev, avec des frappes aériennes et des missiles », a-t-il ajouté dans un autre entretien sur la chaîne NBC, estimant également que les forces russes étaient probablement en train d’adapter leur stratégie. « Nous regardons ce qu’ils font, pas ce qu’ils disent », a-t-il ajouté.

16:45 Vos questions

Un bilan humain encore en cours

 

A propos de Boutcha « Dans les rues, des centaines de civils lâchement assassinés » tweete Emmanuel Macron… Vraiment? On avait parlé d’une vingtaine de personnes (ce qui est toujours trop). Qu’en-est-il vraiment?

Paul

 

Bonjour,

 

Voici ce que l’on sait du massacre de Boutcha :

 

– Samedi 2 avril, dans l’après-midi, les journalistes qui ont pu se rendre sur place ont constaté la présence d’une vingtaine de corps inertes dans une seule longue grande rue de la ville. La plupart gisaient sur le trottoir, quelques-uns sur la chaussée.

 

– Mais ce n’est pas tout : le maire de la ville, Anatolii Fedoruk, a prévenu dès samedi que le bilan humain était en réalité bien supérieur, évoquant la présence de nombreux autres corps, notamment « dans des cours, derrière les palissades ». Sans parler des fosses communes dans lesquelles gisent de nombreux cadavres supplémentaires : « nous [y] avons déjà enterré 280 personnes », a affirmé M. Fedoruk. L’une de ces fosses communes, située près d’une église du centre de la ville, contenait 57 corps, selon le chef des secours locaux, Serhii Kaplytchnyi.

 

Plusieurs gouvernements qui ont condamné les crimes commis à Boutcha ont insisté sur la nécessité, désormais, de documenter la situation pour étayer les accusations de crimes de guerre à l’encontre de la Russie.

Des travailleurs communaux portent le corps d'un civil tué par le bombardement des troupes russes dans la ville de Boutcha, non loin de la capitale ukrainienne, le 3 avril 2022.
16:30

Selon Leclerc, il n’y a aucun risque de pénurie alimentaire en France avant l’été

 

La France ne court aucun risque jusqu’à l’été de pénurie sur les produits de consommation courante liée à la guerre entre l’Ukraine et la Russie, a assuré dimanche Michel-Edouard Leclerc, le patron du distributeur du même nom.

 

« En France, aujourd’hui, il n’y a pas de pénurie pour la consommation courante et il n’y en aura pas jusqu’à l’été, a déclaré sur la chaîne BFM-TV le président du comité stratégique E.Leclerc. Des pâtes, il y en a. Pour l’huile de tournesol, nos stocks vont jusqu’à juin. »

 

« Des consommateurs commencent à surstocker, ce sont eux qui provoquent le non-réassortiment des rayons. La France est quasiment autosuffisante, sauf pour l’alimentation animale », a-t-il ajouté.

 

« L’Ukraine produit beaucoup d’engrais, elle fournit 30 à 40 % du marché européen de certains maïs. Ça, ça va manquer. L’alimentation pour le bétail va augmenter. Cela va induire un coût de production pour la viande. En plus, il y a l’épidémie de grippe aviaire. Des hausses vont s’additionner. L’alimentation va peser beaucoup sur l’inflation. Je pense qu’elle atteindra 6 % à l’entrée de l’été », poursuit M. Leclerc.

 

« L’inflation que vont vivre les Français dans les deux mois qui viennent est la cause d’événements passés. La crise ukrainienne ajoutera une couche cet été si elle perdure et si le blé n’a toujours pas été semé. Là, on aura une crise mondiale et surtout autour de la Méditerranée, au Maghreb et en Egypte », présage le patron des centres Leclerc.

 

16:16

Olaf Scholz veut que la lumière soit faite sur les « crimes commis par l’armée russe » contre des civils

 

Les voix de la communauté internationale s’élèvent après la découverte samedi de nombreux cadavres à Boutcha, dans la banlieue de Kiev.

 

Après le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, et le président français, Emmanuel Macron, le chancelier allemand, Olaf Scholz, a exigé dimanche que la lumière soit faite sur les « crimes commis par l’armée russe » dans la ville reprise ces dernières heures par les forces ukrainiennes après près d’un mois d’occupation russe.

 

« Nous devons faire toute la lumière sur ces crimes commis par l’armée russe », a déclaré le chef du gouvernement dans une courte déclaration transmise par son service de presse. « Les auteurs de ces crimes et leurs commanditaires doivent rendre des comptes », a-t-il souligné, réclamant notamment que des organisations internationales aient accès à la région pour « documenter ces atrocités ».

 

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Source : Le Monde

 

 

 

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