Afrique.le360.ma – Le divorce est devenu un phénomène très fréquent dans la société mauritanienne. Cette instabilité des couples fait disparaître le charme de la femme divorcée et crée désormais une vive inquiétude chez les Mauritaniennes.
Le divorce est un phénomène très fréquent dans la société mauritanienne. Institution de base de la vie en communauté, le mariage apparait parfois comme une sucette, un amour de collégiens, qui dure le temps d’une rose.
Une dynamique qui conférait, jadis, une certaine aura aux dames multipliant les liaisons légales à travers les années, mais qui devient désormais la source d’inquiétude pour un grand nombre d’entre elles, soucieuses d’une stabilité sécurisante dans le contexte urbain d’un monde nouveau.
Siniya mint Hamdi Saleck, activiste féministe, explique «avoir beaucoup travaillé sur le phénomène du divorce au sein de la société mauritanienne». Un phénomène récurrent qui affecte beaucoup les femmes, du point de vue stabilité sociale. Une pratique «abuse» jadis considérée par les anciennes, mères et grands-mères, comme ordinaire et normale, en rapport avec la culture, le charme et la beauté d’une femme, dont les conséquences sont devenues de plus en plus néfastes dans le contexte d’une urbanisation accélérée.
Certains hommes poussent ce comportement à un niveau extrême, en se mariant à une femme suivant les exigences religieuses et légales, mais tout juste pour une nuit, ou quelques jours. Le résultat de cette pratique est un taux de divorce très élevé.
Pour sa part, Jemilatou Sadio Koné, autre activiste de la société civile, ayant vécu le phénomène, établit le même constat. Elle l’explique par l’apparition rapide de problèmes chez les couples, à la place de l’harmonie et de l’entente initiale. Une évolution imputable à plusieurs facteurs: la belle famille, les amis, l’entourage,… Elle rappelle le caractère sacré du mariage au plan religieux, qui devrait lui conférer une solide stabilité sociale.
Fatimetou mint Mohamed Vall, victime de divorce, témoignage sur «sa mésaventure» et invite ses concitoyens de sexe masculin à avoir un sens plus élevé des responsabilités.
Notre correspondant à Nouakchott Amadou Seck
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