La Russie célèbre le 8e anniversaire de l’annexion de la Crimée : « Nous fêtons le retour de la justice »

FranceinfoDémonstration de force du pouvoir russe à Moscou, à l’occasion d’un événement désormais régulier : l’anniversaire du rattachement de la Crimée à la Russie. Une cérémonie particulière cette année, avec la guerre en Ukraine. 

 

Tous les ans, depuis huit ans, la Russie célèbre dans une débauche de patriotisme le rattachement de la Crimée à la Fédération russe, le 18 mars 2014, après l’annexion de la péninsule par l’armée russe et un référendum non reconnu par la communauté internationale. Comme d’habitude, le stade Loujniki de Moscou était plein à craquer. 85 000 spectateurs, et au moins 30 000 dehors devant les écrans géants, ont acclamé plusieurs chanteurs estampillés patriotes et le président russe Vladimir Poutine.

Dans la foule, des fonctionnaires qui ont parfois été fortement incités à venir, et d’authentiques supporters du régime, comme Guenadi, 80 ans, venu avec ses deux petites filles, comme tous les ans. « C’est notre fête, la Crimée est à nous. Pendant des milliers d’années, la Crimée était russe mais une grande bêtise s’est produite qui nous a séparés. Maintenant, nous fêtons le retour de la justice ».

La retransmission interrompue par un incident technique

Vladimir Poutine a rendu un hommage grandiloquent aux soldats russes mobilisés en Ukraine« Nous voyons de quelle façon héroïque se comportent et se battent nos garçons durant cette opération. Épaule contre épaule. Ils s’entraident et se soutiennent. On n’a jamais vu une telle unité. »

Et après Vladimir Poutine, plusieurs orateurs se sont succédé. On a notamment vu Margarita Simonian, la grande patronne de la chaîne RT (ex-Russia Today) venir « implorer la mère Russie de punir ceux qui bombardent Melitopol et Marioupol », puisque, pour les Russes, la destruction du théâtre de Marioupol est en fait une manipulation, effectuée par les Ukrainiens eux-mêmes pour pouvoir désigner la Russie.

Dans la foule, nombreux sont ceux qui en veulent à l’Occident et particulièrement aux Européens. C’est le cas d’Igor, un quinquagénaire, blouson noir frappé du « Z » de l’armée russe. « Ils ne nous considèrent pas comme des êtres humains et moi non plus, je ne les considère pas comme tels. S’ils soutiennent des fascistes, c’est leur problème. S’ils veulent qu’on vienne encore une fois à Berlin et à Paris, alors on ira. Et on détruira le fascisme et on pourra de nouveau vivre normalement. »

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Radio France

Source : Franceinfo

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