Guerre en Ukraine : Biden va interdire l’importation de pétrole russe

L'interdiction des importations de pétrole s'ajoute aux sanctions économiques fortes déjà prises par les Occidentaux contre la Russie après l'invasion de l'Ukraine.

Le HuffPost – Nouvelles sanctions. Le président américain, Joe Biden, va annoncer ce mardi 8 mars un embargo sur les importations de pétrole russe aux États-Unis, ont rapporté ce mardi 8 mars plusieurs médias américains, en réponse à l’invasion de l’Ukraine.

Le chef de l’État doit s’exprimer à 15H45 GMT (16h45 à Paris) pour “annoncer des actions visant à sanctionner la Russie pour sa guerre injustifiée et non provoquée” contre l’Ukraine, a indiqué la Maison Blanche. Les États-Unis devraient agir seuls, les Européens étant beaucoup plus dépendants des énergies russes, précise l’agence AP.

Les cours du pétrole montaient fortement en réaction, s’approchant à 15h pour le  baril de Brent de la mer du Nord du sommet atteint dimanche (140 dollars, proche du record de 2008 à 147,50 dollars) dans un marché avec une forte volatilité ces dernières heures.

Pas d’embargo par l’UE, pour l’instant

Dimanche, le secrétaire d’État américain Anthony Blinken avait indiqué que les États-Unis et l’Union européenne “discut(aient) très activement de la possibilité d’interdire les importations de pétrole russeLa présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s’était cependant montrée plus prudente, évitant de mentionner des interdictions d’importation alors que la Russie fournit 40% du gaz consommé dans l’UE.

“On décidera en temps et en heure si on suit les États-Unis mais ce sera de toute façon une réponse unie”, a aussi souligné l’entourage de la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili. “L’Europe restera unie, cohérente et coordonnée pour tout type de décision”, a-t-on insisté, écartant toute décision unilatérale, notamment de la France, moins dépendante du gaz russe que certains pays européens voisins.

De son côté, vice-Premier ministre russe chargé de l’Énergie Alexandre Novak a prévenu: “Nous avons tout à fait le droit de prendre une décision similaire et de mettre notre embargo sur les livraisons de gaz via le gazoduc Nord Stream I” qui achemine du gaz russe vers l’Europe et qui est rempli actuellement ”à 100%”.

L’Europe est, dans son ensemble, nettement plus dépendante des approvisionnements russes, qui représentent 40% de ses besoins en gaz naturel et 30% environ pour le pétrole. En revanche, seules 8% des importations américaines de brut et produits pétroliers venaient de Russie en 2021. Par ailleurs, les Etats-Unis n’importent pas de gaz russe.

Initialement réticent à l’idée d’un embargo, qui risque d’accélérer encore l’inflation aux Etats-Unis, Joe Biden a été mis sous pression par le Congrès, où un consensus avait été trouvé lundi en vue de soumettre au vote une proposition de loi en ce sens.

“C’est la bonne décision à prendre”, a commenté, sur la chaîne CNBC, le sénateur républicain du Texas Ted Cruz. “L’étape suivante, c’est de travailler avec l’Europe pour qu’elle fasse la même chose, se sèvre du pétrole et du gaz russes.” Pour Ted Cruz, l’embargo est “un moyen de stopper (le président russe Vladimir) Poutine là où il est vulnérable. (…) Tous ses revenus proviennent de la vente de pétrole et de gaz. Si vous l’en privez, c’est comme ça que vous arrêtez la guerre en Europe.”

 

 

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Source : Le HuffPost avec AFP

 

 

 

 

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