Quels sont les pays qui attirent le plus les étudiants internationaux ?

Courrier ExpatLa pandémie mais aussi le Brexit ont eu de fortes conséquences sur les flux d’étudiants étrangers. Quels sont les pays qui tirent leur épingle du jeu ? Quelles sont leurs stratégies pour l’avenir ? Réponses du Times Higher Education.

Fermetures des frontières, difficultés financières, cours à distance, dépression… Les effets de la pandémie sur les étudiants étrangers ont fait couler beaucoup d’encre depuis 2020. Mais, alors que la plupart des pays occidentaux assouplissent désormais les restrictions sanitaires, le Covid-19 aura-t-il des conséquences à long terme ? Pour le savoir, le Times Higher Education s’est penché sur la dernière étude de I’Institute of International Education (IIE), installé aux États-Unis, et a examiné la situation dans cinq pays qui sont des destinations majeures pour les étudiants étrangers : l’Australie, les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni et l’Allemagne.

Australie

Le 15 décembre 2021, l’Australie a rouvert ses frontières, fermées depuis début 2020, aux étudiants étrangers. À la fin de novembre dernier, afin d’effacer les effets de la pandémie sur le recrutement des universités, le gouvernement a lancé une nouvelle stratégie et a prévu notamment d’assouplir les conditions pour travailler dans le pays après y avoir fait ses études. “Mais on peut craindre que la décision de milliers d’étudiants d’éviter l’Australie à court terme ne devienne une tendance à long terme à mesure que les recommandations par le bouche-à-oreille vont diminuer.”

États-Unis

Les étudiants internationaux retournent en masse aux États-Unis, qui sont en train de retrouver son taux d’attractivité prépandémie. Mais attention à ne pas être trop optimiste, prévient le Times Higher Education : la reprise dépend de nombreux facteurs. Les chiffres de l’IIE comptent les étudiants suivant les cours en distanciel depuis leur pays d’origine. Par ailleurs, toutes les universités ne sont pas égales face aux flux d’étudiants étrangers. Selon l’étude de l’IIE, 10 % des établissements n’ont vu aucun changement depuis 2020. Le prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT) enregistre, par exemple, 7 % d’inscriptions en plus en 2021-2022 par rapport à 2019-2020, mais, à l’inverse, l’université d’Illinois voit une chute de 7 %.

Canada

Le Canada a poursuivi l’attribution des visas étudiants pendant la pandémie, et les étudiants indiens et chinois, notamment, continuaient à venir faire leur cursus dans le pays pendant le printemps et l’été 2020. Pas de pénurie initiale d’étudiants étrangers, donc, comme aux États-Unis et en Australie. Mais des retards très importants dans le traitement des demandes en 2021 ont frustré beaucoup d’étudiants qui risquent maintenant de choisir d’autres destinations. L’ouverture du Canada a néanmoins permis à ses établissements supérieurs de sortir leur épingle du jeu durant la crise sanitaire.

Royaume-Uni

De la même façon que le Canada et contrairement à l’Australie, le Royaume-Uni n’a jamais fermé ses frontières aux étudiants étrangers. Mais le pays a été très touché par la pandémie, et le gouvernement a dû imposer plusieurs mesures (quarantaines, couvre-feux, confinements) qui ont rendu les voyages sur place plus onéreux et plus compliqués et ont pu donc décourager des étudiants étrangers. Par ailleurs, avec le Brexit, le nombre d’étudiants européens, qui doivent désormais payer les mêmes frais d’inscription que les étudiants extracommunautaires, a baissé. Le gouvernement a donc annoncé, dès 2019, qu’il entendait attirer plus d’étudiants étrangers, notamment d’Inde et du Nigeria, pour atteindre le nombre de 600 000 en 2030, un objectif d’ailleurs déjà en passe d’être réalisé.

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The Times Higher Education – Londres

Source : Courrier Expat

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