
Le gouvernement mauritanien s’attend à une croissance de plus de 5 pour cent sur fond d’une hausse considérable de ses recettes fiscales en 2022 malgré les effets néfastes du covid-19 sur l’économie du pays.
Mais cette hausse du PIB mauritanien cache encore une économie fragile qui dépend en grande partie des investissements dans les secteurs productifs notamment les industries extractives, les infrastructures et la relance du secteur privé.
Dans ces trois domaines, le gouvernement de Ould Bilal sous la houlette du ministre de l’Économie est en train d’attirer les investisseurs arabes, européens et africains grâce à une fiscalité moins contraignante. Le premier ministre compte également sur les recettes fiscales qui passent de plus de 37 milliards en 2019 à plus de 49 milliards d’ouguiya en 2022. Soit une progression de plus de 10 milliards d’ouguiya en deux ans. C’est une performance dans un contexte difficile de covid-19 qui a largement impacté l’économie du pays. Ce succès fiscal est sans doute lié au dynamisme de l’administration fiscale.
Depuis 2020, les contrôles sont plus réguliers et le flicage fiscal plus dense avec aujourd’hui plus de 600000 contribuables recensés grâce au système de traçage des adresses électroniques qui vont contribuer désormais à dénicher les fraudeurs.
Ces résultats ne doivent pas faire oublier que la Mauritanie est toujours qualifiée de syndrome de la malédiction des ressources avec plus de 55 pour cent de la population exposée à la pauvreté et près de 30 pour cent à l’extrême pauvreté.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 05 février 2022)
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